par Yazid Alilat

La semaine dernière, un classement publié par OpenSignal, une entreprise spécialisée dans la couverture du réseau sans fil, place l’Algérie (40,49%) dans les dernières places, derrière le Salvador (44,7% de couverture), le Sri Lanka (45,3%) ou encore l’Égypte (45,43%). Sur les projets d’installation de bornes Wifi Out Door et dans les moyens de transports publics, longtemps attendus, elle a indiqué qu’ils ont été gelés par l’ARPT (Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications). «Le Wifi a rencontré des difficultés techniques, et causé beaucoup de problèmes, notamment d’ordre sécuritaire», a-t-elle dit. Une situation, notamment avec l’impossibilité pour «les services de sécurité d’identifier les émetteurs, qui a amené l’ARPT à geler ces projets jusqu’à ce que les problèmes techniques liés à l’utilisation du Wifi Out Door soient réglés». La ministre a expliqué en outre qu’aucune entreprise ou postulant n’a demandé l’exploitation du Wifi Out Door, notamment à cause des difficultés techniques.
Par ailleurs, elle a assuré que les prix de l’Internet restent accessibles, estimant qu’il est «inconcevable que des foyers aient une vitesse de 20 MO. Mais 8 MO est un débit raisonnable, ainsi que son prix pour les foyers algériens». «Les prix de l’internet sont accessibles à tous les Algériens dans un souci de justice sociale», a assuré la ministre. D’autre part, en matière de couverture du réseau des télécoms, elle a assuré que l’Algérie compte 123.000 km de fibre optique, outre le réseau de téléphonie mobile, qui couvre toutes les régions du pays, ainsi qu’un satellite de télécommunication et une infrastructure, qui «n’attend qu’une exploitation optimum dans plusieurs secteurs économiques, dont l’agriculture, ou l’industrie». A propos du dernier satellite de télécommunications algérien lancé en décembre dernier, le sixième en fait, Alcomsat-1, Imène Houda Feraoun a indiqué que «son objectif prioritaire est de sécuriser les télécommunications algériennes». Elle explique que «si la fibre optique permet de grands débits de l’Internet, elle reste cependant sujette à des accidents, des coupures, des inondations. Ce qui aurait conduit à une situation de crise, notamment économique, ou sécuritaire, et même sur le fonctionnement des centres de télécommunications et de la poste». Elle a ainsi souligné que la première exploitation du satellite Alcomsat-1 sera un complément de la fibre optique et sera déployée dans les établissements et institutions stratégiques, comme la DGSN, la Gendarmerie nationale, les banques, Algérie télécoms… pour, a-t-elle précisé, «une sécurité totale des communications et réseaux, en plus des secteurs de l’éducation, de la santé et de milliers d’institutions publiques». La ministre a d’autre part indiqué que les essais techniques «se poursuivent pour s’assurer du parfait fonctionnement des équipements embarqués dans le satellite Alcomsat-1, qui sera opérationnel vers le mois de juin ou juillet prochain». «Tous les établissements éducatifs et hospitaliers seront ensuite connectés au satellite par les équipes d’Algérie télécoms qui installeront des modems fabriqués en Algérie, avec des équipements de télécommunications réalisés à 100% localement et dont le début de réalisation est prévu au cours du dernier trimestre 2018».
Enfin, sur le volet commercial de l’exploitation de ce satellite, la ministre a expliqué que ce sera à Algérie Télécoms «d’aller chercher ses clients et leur présenter des offres commerciales notamment pour les TV numériques à travers une connexion internet par satellite, ainsi que des offres et des produits aux entreprises économiques avec une grande valeur ajoutée».