Chaque week-end des sorties à la découverte de l’Algérie sont organisées : Cette jeunesse qui profite de son pays!

Chaque week-end des sorties à la découverte de l’Algérie sont organisées : Cette jeunesse qui profite de son pays!

Avec peu d’argent, des jeunes en majorité, passent des journées magiques dans des coins paradisiaques du pays. «Venez avec nous! On découvre notre DZ petit à petit…»

Et si on allait faire du bivouac à Tikjda? Un fantasme devenu réalité grâce à de jeunes passionnés qui ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ils se sont ainsi organisés en groupe où ils programment chaque week-end des sorties à la découverte de la beauté de leur pays. On cite l’exemple de la référence, en la matière, à savoir le groupe facebook «TOP sorties touristiques DZ» qui compte déjà plus de 55.000 membres. Fondé en 2016, ce groupe résume son action en une phrase qui parle d’elle-même: «Venez avec nous! On découvre notre DZ petit à petit…». C’est ainsi qu’ a des prix défiants toute concurrence, ils sont en train de réussir là où les professionnels du voyage ont échoué: revaloriser le tourisme local. Aujourd’hui par exemple, ils ont prévu un long week-end à Maghnia dans la wilaya de Tlemcen, où ils iront à la découverte de cette région millénaire. Deux autres sorties d’un autre genre sont prévues pour demain: de la neige à Tikjda et la découverte des ruines d’El Djemila à Sétif. Une journée spéciale de détente et de découverte en couple, en famille, ou entre amis avec un transport confortable et une animation garantie et à des tarifs qui varient entre 1000 et 1800 dinars! De la pure folie qui a inspiré d’autres groupes tels que «Trekking.dz»! Ces derniers ont même poussé le concept encore plus loin en organisant, en plus de ces sorties classiques, des plongées sous-marines, des randonnées et même des bivouacs! Ce week-end, ils ont prévu une randonnée sous la neige au Parc national de Theniet El Had (wilaya de Tissemsilt) à seulement 1500 dinars la personne. La semaine dernière, les «trekkers» comme on les surnomme s’étaient rendus dans la wilaya de Médéa. Les participants y ont découvert le monastère de Tibhirine et le lac Dhaya. Des territoires «interdits», il n’y a pas si longtemps que cela, mais qui ont retrouvé une seconde vie grâce à la volonté de ces jeunes amoureux de l’Algérie.

Le bivouac des spéléologues…

Que dire alors des ces jeunes qui ont fait du rêve de la spéléologie «made in bladi» une réalité! A l’exemple, du Spéléo Club d’Alger qui fait découvrir une autre facette de l’Algérie à ses adhérents. Car, il faut rappeler que la spéléologie est l’activité qui consiste à repérer, explorer, étudier, cartographier ou visiter les cavités souterraines, naturelles, anthropiques ou artificielles. Grâce au Spéléo Club d’Alger, des endroits jamais explorés jusqu’ici, ont pu l’être par cette bande de copains, venus tous d’horizons différents mais que la même passion regroupe. Des bivouacs au beau milieu de nulle part ont été organisés, des grottes et autres passages tout-terrain ont été visités. On cite le mémorable bivouac avec une randonnée organisée en mai dernier au mont Chélia.

Il constitue le plus haut sommet de la chaîne montagneuse des Aurès, à la limite de la wilaya de Batna et de la wilaya de Khenchela. Il culmine à 2 328 mètres d’altitude.

Le mont Chélia est le deuxième plus haut sommet montagneux d’Algérie après le mont Tahat dans le Hoggar et le plus haut, régulièrement couvert de neige. Dans une ambiance bon enfant, ces spéléologues ont donc conquis le mont Chélia où ils ont passé la nuit sous des teintes, en toute sécurité. Une sortie qui a fait le «buzz» sur les réseaux sociaux au titre de la réussite de son organisation, mais qui a surtout envoyé un message fort au monde entier. «L’Algérie est désormais un pays des plus sécurisés, où les jeunes amateurs de montagne peuvent y faire de la randonnée et même du bivouac en toute sécurité.» Il y a aussi cette initiative citoyenne qui a réussi à allier tourisme et solidarité. C’est l’expérience unique qu’ont montée quatre jeunes amoureux du voyage lors du réveillion du Nouvel An.

Une génération éprise de son amour pour l’Algérie

Surnommé «Sac à tour», ce réveillon d’un autre genre a eu pour objectif de découvrir les traditions et les coutumes d’un village, vivre ses traditions et partager ses valeurs, tout en contribuant par sa participation à aider les habitants de ce village qu’est Aaidassen à Ighil Ali, dans la wilaya de Béjaïa. Ce voyage «engagé» a permis à ses participants de contribuer à la dynamique économique, sociale, environnementale et culturelle du village.

Ils ont aussi aidé à la création d’emplois pour les jeunes du village en les initiant à l’organisation de l’événement (entretien du lieu, gestion des séjours, accompagnement touristique, déplacements, etc.), et surtout sensibiliser à la promotion de la richesse de la culture du village (visite des lieux culturels, sollicitation de conteurs de la région, musiciens et danseurs traditionnels, explication des rites des différentes étapes de la vie, etc.).

Un voyage qui résume donc, à lui seul, l’esprit de cette nouvelle génération éprise de son amour pour l’Algérie et son envie de découverte qui a fait que le réveillon 2018 soit «Taâna»… Avec peu d’argent, des jeunes en majorité, passent des journées magiques dans des coins paradisiaques du pays.

Ce n’est pas une activité à but lucratif, mais des initiatives citoyennes qui permettent de faire la promotion du tourisme local. Le seul moyen de permettre aux gens de découvrir la beauté et la richesse du pays. Seules de petites contributions pour permettre de payer les frais d’organisation, tels que le transport et la nourriture, sont demandées aux participants. Cela ne dépasse pas en général les 3000 dinars pour deux ou trois jours d’activité intense.

Un prix qui permet à pratiquement toutes les bourses de pouvoir s’offrir une escapade dans cette Algérie, qui reste un trésor inexploité. Un grand bravo à cette jeunesse qui s’organise pour faire quelque chose de positif pour notre pays…

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