L’entrée en vigueur, aujourd’hui, du week-end semi-universel, suscite des commentaires contradictoires chez un grand nombre de travailleurs et citoyens de la région, compte tenu du chamboulement qui va avoir lieu dans les habitudes des citoyens et des organismes publics et privés.
A Bouira, les esprits sont encore arrimés au contexte religieux : «Le vendredi est un jour sacré», affirment des citoyens, selon lesquels tout le monde est tenu de se libérer pour la grande prière dans les mosquées.
D’autres pensent que le nouveau week-end est un saut dans l’incertain. Pour les commerçants, les magasins seront ouverts le samedi, du fait que celui-ci est le jour du marché hebdomadaire ; mais pour le vendredi, plusieurs d’entre eux ne savent pas encore quelle attitude adopter et attendent que les consommateurs s’adaptent au nouveau week-end.
Du côté des transporteurs de voyageurs, pas de grand changement : les bus, les trains et les taxis continueront d’opérer normalement, sauf pendant la période de la prière du vendredi.
Au niveau des collectivités locales et administrations, un week-end prolongé s’est installé depuis hier, alors que la plupart des services ont été déclarés en congé hebdomadaire.
Certains services que nous avons appelés au téléphone sont restés muets, alors qu’au niveau de quelques organismes, aucune mesure exceptionnelle ne semble avoir été prise par les responsables.
«Les mesures sont celles décidées par la tutelle», ont indiqué d’autres fonctionnaires.
Cependant, ces derniers ont considéré que le week-end doit être unifié et uniformisé ; l’après-midi du vendredi et le samedi, pour toutes les administrations et services de l’Etat, les banques, les PTT et autres organismes afin de ne pas pénaliser les citoyens, notamment les services d’Etat civil au niveau des APC qui avaient l’habitude d’accueillir le public pour la délivrance des documents administratifs.
Ainsi, dans une ambiance pleine de contradictions et de discussions stériles, les citoyens sont appelés à s’adapter à une nouvelle situation, ceci en attendant le mois de Ramadhan et, surtout, la rentrée des classes, pour laquelle de nouvelles mesures sont annoncées dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
Car c’est ces deux secteurs qui vont connaître des changements avec de nouveaux emplois du temps.
Nacer Haniche