Depuis quelques jours, les communiqués officiels statuant sur les horaires de travail des institutions, administrations et autres entreprises pleuvent.
Le passage au week-end semi-universel à partir du vendredi 14 août provoque la confusion et des interrogations chez le commun des citoyens.
Une véritable partie de «go» (casse-tête chinois) s’est engagée. Comment placer ses pierres ? Quel pion bouger ? Quel jour «fériser» ?
Vendredi repos total et samedi ouvrable ou l’inverse ? Dans ce cas le jeudi deviendra-t-il samedi ou vendredi ?
A lire les différents communiqués, on se rend compte finalement que le changement n’est pas très conséquent.
Finalement, le véritable jour de repos reste le vendredi, comme de coutume. C’est le seul jour où le consensus est établi.
Personne ne travaille le jour de la grande prière. La direction générale de la Fonction publique, décidait, à travers un communiqué rendu public le 26 juillet dernier, que l’aménagement et la répartition des horaires de travail dans les institutions et administrations publiques sont fixés du dimanche au jeudi.
Par ricochet, les jours de repos hebdomadaire sont vendredi et samedi. Pour les services de la poste, les jours d’ouverture des établissements postaux sont fixés du samedi au jeudi avec des aménagements horaires différents selon l’importance de l’établissement.
Le seul jour de repos, pour les travailleurs de la poste se trouve être le vendredi. C’est une bonne nouvelle, particulièrement pour les fonctionnaires qui auront la possibilité de se rendre dans ces établissements le samedi, leur jour de repos.
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Haraoubia décide que son département ne travaillera pas «officiellement» les vendredis et les samedis restent «des jours de repos».
Lors de son intervention radiophonique sur les ondes de la Chaîne I, hier, M. Tayeb Louh, ministre du Travail, expliquait que le seul véritable jour de repos hebdomadaire est le vendredi.
Les institutions, administrations et autres entreprises ont la latitude et la souplesse d’aménager les horaires de travail, notamment en disposant de la journée de samedi qui devient, de ce fait, «ouvrable».
Les banques et institutions financières qui n’ont pas attendu la promulgation du décret n° 09-244 du 22 juillet 2009 modifiant le décret exécutif n° 97-59 du 3 mars 1997, relatif au repos hebdomadaire, continueront de fonctionner comme avant.
Depuis quelques années déjà leurs jours de repos sont vendredi et samedi. A ce rythme, donc, on risque de perdre au minimum une demi-journée de travail.
Dans le système de travail actuel, pour la journée de jeudi, certaines institutions comme les APC et daïras assuraient le service, ce qui permettait aux citoyens, grâce au décalage par rapport au week-end jeudi-vendredi de régler leurs affaires.
A se fier au communiqué de la direction générale de la Fonction publique, à partir du 14 août ces administrations n’assureront pas leurs fonctions les vendredis et samedis.
Mieux, les commerçants et autres prestataires de services privés assurent que, pour eux, rien ne changera. Ils ont décidé, comme les transporteurs publics, qu’ils n’allaient pas modifier leurs habitudes.
Ils ne travailleront pas les vendredis, quant aux samedis, ils assureront un service normal.
Finalité : on a changé le repos hebdomadaire du vendredi dans le week-end «algérien» pour… le vendredi du week-end semi-universel. Si c’est cela, pourquoi donc tout ce tapage médiatique ?
UGCAA : «Le samedi sera une journée de travail pour les commerçants»
L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui va établir durant le mois sacré une mercuriale des prix de gros des produits alimentaires en vue d’informer les consommateurs, s’est déclarée hier favorable au changement du week-end.
«Cette décision ne pose aucun problème pour les commerçants», affirme-t-elle. Elle ajoute que plusieurs mesures seront prises afin d’adapter et d’organiser l’activité commerciale par rapport au nouveau week-end, signalant que le samedi sera une journée de travail pour les commerçants.
Parmi ces mesures, l’encouragement des marchés hebdomadaires spécialisés, en coordination avec les services du ministère du Commerce et ceux de l’Intérieur et des Collectivités locales, en impliquant d’autres structures locales.
Samir Azzoug