On suppose que vous êtes heureux de reprendre les entraînements collectifs, après une longue absence…
Bien sûr, l’ambiance des entraînements avec mes coéquipiers m’a beaucoup manqué, mais je n’avais pas vraiment le choix puisqu’il fallait soigner correctement ma blessure.
Est-ce que c’est important pour vous de reprendre rapidement la compétition officielle, ou vous allez prendre tranquillement votre temps ?
Vu la situation actuelle de l’équipe, je n’ai pas d’autres choix que de redoubler d’efforts lors des séances d’entraînements afin de rejouer rapidement. Le club a besoin de tous ses éléments, et c’est pour cela que je suis prêt à me sacrifier pour le bien du WAT.
Selon vos dires, vous êtes apte pour prendre part au prochain match face au MCO, non ?
Sur le plan médical, je ne suis pas encore apte à disputer un match de haut niveau. J’ai même zappé un rendez-vous avec le médecin cette semaine, pour ne pas rater les entraînements. Je dois aussi régler un sérieux problème avec le président Benchouk.
Pouvez-vous être plus explicite ?
Je suis très vexé d’être le seul joueur de l’effectif qui n’a pas reçu un chèque de garantie, concernant mes arriérés. Benchouk a voulu me donner un chèque avec un montant qui représente quinze jours seulement, alors que je n’ai pas encore encaissé six mois de salaire cette saison et un mois de l’exercice précédent. C’est vraiment un manque de respect total à mon égard, car je trouve ce comportement irrespectueux, pour quelqu’un qui s’est blessé sur le terrain en mouillant à fond son maillot. Je dois régler ce point très rapidement avec la direction, car je ne suis pas un jeune junior pour être traité de la sorte.
Après une longue absence, on imagine que c’est assez risqué de reprendre dans une telle affiche…
C’est vrai que ce n’est pas évident de reprendre après une longue absence, mais il faut jouer des matchs pour retrouver rapidement les sensations. J’ai beaucoup de motivations, cela va me permettre de surpasser les douleurs et la fatigue en tenant correctement ma place sur le terrain.
Avec le forfait de Sidhoum, votre retour tombe vraiment au bon moment, n’est-ce pas ?
L’absence de Sidhoum est forcément un coup dur, vu son poids dans l’équipe et son statut de titulaire indiscutable, mais je tiens à préciser que je ne vais pas le remplacer, car je refuse d’évoluer comme arrière droit dès mon retour de blessure. Je me sens nettement plus à l’aise comme défenseur central, et c’est dans ce registre que je veux m’imposer dorénavant. Surtout qu’il y a d’autres éléments qui peuvent occuper le poste d’arrière droit.
Le hasard des choses fait en sorte que votre dernier disputé remonte au match aller face au MCO….
(Il sourit) C’est vrai que c’est un pur hasard, et je ne vous cache pas que j’aime beaucoup ce genre de rencontres avec beaucoup de pression. Surtout lorsqu’il s’agit d’un derby. A mon avis, nous avons largement les moyens de revenir avec la qualification d’Oran, qui va nous donner encore plus de confiance et de sérénité pour la suite de notre parcours.
Quel est votre avis sur le niveau actuel de l’équipe, avec la venue notamment des nouvelles recrues lors du mercato hivernal ?
Je ne peux pas donner mon point de vue sur le niveau de l’équipe actuellement, car je n’ai pas encore joué régulièrement avec les nouvelles recrues, mais je pense qu’elles peuvent apporter un plus à l’effectif déjà présent en première moitié de saison.
A votre avis, que manque vraiment à cette équipe ?
Juste de retrouver rapidement le chemin du succès, sans oublier que les dirigeants devront motiver davantage les joueurs. Car même si on joue le maintien, il faut fixer des primes alléchantes et non se contenter uniquement des promesses.
Les supporters attendent avec beaucoup d’impatience votre retour. Etes-vous conscient que vous avez un rôle de cadre dans ce groupe ?
Cela fait trois ans que je suis au WAT, et c’est tout naturellement que je me considère comme un enfant du club. La situation actuelle est certes difficile, mais rien n’est perdu pour autant. Il reste six journées en championnat, et nous pouvons non seulement sauver le WAT de la relégation mais aussi aller loin en Coupe d’Algérie.
«Benchouk m’a manqué de respect, en m’offrant un chèque de quinze jours sur sept mois de salaires»
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Le WAT écope «injustement» d’un match à huis clos
En plus d’une amende financière, le WAT vient de recevoir une sanction d’un match à huis clos en recevant donc le CSC sans la présence du public tlemcénien, à cause de jet de projectiles. Une décision très étonnante, puisque les Usmistes ont été assez surpris par le comportement très professionnel des supporters widadis, qui les ont même applaudis au coup de sifflet final malgré la défaite du WAT à domicile. On ignore ce qui se cache vraiment derrière ce jugement assez louche de la part de la commission de discipline.