Tout juste après la fin de la séance de reprise de samedi, après une journée de repos accordée aux Widadis vendredi dernier, le coach Abdelkrim Benyelles a tenu à revenir avec nous sur l’actualité assez délicate du club phare des Zianides en cette fin de saison, avec une place de relégable à quatre journées de la fin de la saison.
«J’essaie toujours de motiver les joueurs»
Assez satisfait par la présence de l’ensemble des joueurs lors de la séance de reprise, le coach tlemcénien affirme qu’il ne cesse de rappeler aux coéquipiers de Sameur que rien n’est encore fini lors de ce sprint final : «J’ai parlé avec les joueurs concernant nos chances pour le maintien, où tout reste jouable, à condition de réussir un sans-faute d’ici la fin de saison.»
«Pas d’autre choix que de gagner les quatre derniers matches»
Si le WAT n’a plus son destin entre ses mains, Benyelles reste persuadé que le fait de gagner les quatre prochains matches pourra sauver son club de la relégation : «J’ai beaucoup insisté auprès de mes joueurs que notre survie passe forcément par l’enchaînement de quatre succès en cette fin de saison, et tout autre résultat sera synonyme de notre descente en D2.»
«Notre mauvaise passe dure depuis la 20e journée»
Même s’il refuse d’accabler ses joueurs, Benyelles reconnaît que le WAT traverse une longue période de disette, en passant d’un club capable de rivaliser pour une place honorable à une formation tout proche d’une relégation à l’étage inférieur : «Il ne faut pas nier que nous traversons une mauvaise passe depuis notre match face au MCEE comptant pour la 20e journée, en enchaînant les mauvaises performances depuis. On a mal géré le groupe à cause de quelques facteurs.»
«Les joueurs sont perturbés par la crise financière»
Si le coach widadi affirme qu’une descente en D2 n’est nullement la fin du monde, il reconnaît volontiers que la crise financière a beaucoup perturbé la concentration des camarades du portier Maazouzi : «Depuis le match face au MCEE, les joueurs ne cessent de parler de leurs arriérés. De toute façon, si nous ne pouvons pas assurer le maintien, ce n’est pas la fin du monde. Il est important de préparer un bon climat pour constituer une équipe conquérante à l’avenir.»
«Les conflits internes sont à l’origine de cette situation»
En plus de la crise financière, l’ancien entraîneur du club voisin de l’USMBA affirme aussi que les tensions au sein de la direction widadie y sont pour beaucoup dans la situation actuelle : «La cause de notre classement actuel est due aussi aux conflits internes au sein de la direction, puisque nous avons réussi un certain temps à enchaîner une belle série de cinq matches de suite sans défaite, avant que les tensions entre les dirigeants gâchent tout par la suite.»
«J’ai pressenti ce scénario à la fin de la phase aller»
Dépité par cette ambiance électrique au sein de la maison widadie, Benyelles affirme qu’il était l’une des victimes de ce climat hostile, en le privant d’accomplir correctement sa tâche : «Le WAT est en train de payer très cher les conflits entre les dirigeants, et je ne vous cache pas que j’avais pressenti tout cela à la fin de la phase aller, en menaçant même de quitter mon poste. Maintenant, ce genre d’affaire existe dans tous les clubs et non seulement au WAT.»
«Il faut respecter l’éthique sportive !»
S’il continue de croire au maintien en poussant ses joueurs à se donner à fond, Benyelles craint malgré tout le jeu des coulisses : «Il faut respecter l’éthique sportive dans le football, mais malheureusement c’est souvent les combines en fin de saison, que ce soit en Ligue 1 ou dans les divisions inférieures, ce qui est vraiment choquant.»
«J’espère un coup d’envoi fixe pour tout le monde»
Avant de conclure notre entretien avec l’entraîneur widadi, Benyelles pense avoir le bon remède pour limiter les combines en cette fin de saison : «A mon avis, il faut mettre en place une programmation juste et étudiée, en programmant tous les matches à la même heure, en évitant aussi de reporter certains rencontres, car cela risque d’augmenter les chances d’arrangement dans les coulisses.»