Pékin détient depuis le 10 décembre deux ressortissants canadiens, après qu’Ottawa a arrêté la directrice financière de la société Huawei à la demande des Etats-Unis.
Le Canada et les Etats-Unis ont exigé vendredi 21 décembre la « libération immédiate » de deux Canadiens arrêtés en Chine le 10 décembre, officiellement soupçonnés de mener des « activités menaçant la sécurité nationale ». « Nous sommes profondément préoccupés par l’arrestation survenue plus tôt ce mois-ci et la détention arbitraire de deux Canadiens par les autorités chinoises, et demandons leur libération immédiate », a souligné Chrystia Freeland, ministre canadienne des affaires étrangères, à propos de l’ex-diplomate Michael Kovrig et du consultant Michael Spavor.
Les détentions en Chine de ces deux ressortissants canadiens sont considérées comme une réponse à l’arrestation le 1er décembre au Canada de la directrice financière du géant chinois des équipements de télécommunication Huawei, Meng Wanzhou, le 1er décembre, à la demande de Washington. Les Etats-Unis la soupçonnent d’avoir violé le régime de sanctions contre l’Iran.
« Profonde inquiétude »
« Nous exprimons notre profonde inquiétude concernant la détention par le gouvernement chinois de deux Canadiens (…) et appelons à leur libération immédiate, a de son côté affirmé dans un communiqué Robert Palladino, porte-parole du département d’Etat américain. Le Canada, un pays où règne l’Etat de droit, mène une procédure juridique juste, équitable et transparente concernant MmeMeng Wanzhou, directrice financière de Huawei. »
Selon Washington, Ottawa « respecte ses engagements juridiques internationaux en honorant ses traités d’extradition avec les Etats-Unis ». La directrice financière de Huawei a depuis été remise en liberté sous caution dans l’attente d’une procédure d’extradition vers les Etats-Unis, qui pourrait prendre plusieurs mois.