200 000 entreprises, 150 pays touchés et un préjudice financier à la hauteur d’une cyberattaque planétaire. L’arme du crime : un logiciel malveillant et le bitcoin. Quant à qui est responsable, les hypothèses les plus folles circulent encore.
Quatre jours sont passés depuis le lancement de l’attaque Wanna Cry et le ou, les responsables courent toujours. Europol, l’office européen des polices fait le bilan provisoire de ce qu’il qualifia de « cyberchaos » » sans précédent, sont comptabilisés jusque là 200.000 ordinateurs affectés dans le monde depuis vendredi dernier et, dans au moins 150 pays, affirmait le directeur d’Europol, qui ne cachait pas sa crainte de voir le bilan s’alourdir davantage avec la reprise du travail en début de semaine.
Qui est derrière ?
Bien mali celui qui ose une réponse formelle à la question à ce stade de la pandémie. « Il est encore un peu tôt pour dire qui est derrière tout ça », répondait ce matin le premier responsable des polices européenne. Pendant ce temps les hypothèses fusent : une invention mise à l’essai grandeur nature par la Nasa, des gouvernements désireux de faire étalage de leurs suprématies technologiques comme on trouve, tout bêtement l’idée faisant état d’un lobby de hackers mettant à profit un savoir pour démanteler les chemins traditionnels de la circulation de l’argent. Le paiement de la rançon étant en Bitcoin, rajoute à l’énigme du virtuel plus de consistance.
De l’humour et de l’arrogance en plus
Tout est étudié pour le faire passer comme une lettre à la poste. Le logiciel malveillant est sur un clic ouvrant un document attaché ou, un lien prend possession du contenu de l’ordinateur l’utilisateur n’aura qu’à suivre les instructions qui s’affichent (voir photo de l’article).
Sous le titre « Ooops, vos fichiers sont cryptés », les concepteurs du Malware expliquent ensuite sous forme de question-réponse le problème rencontré, comment récupérer « gratuitement » une partie des fichiers et comment payer. Le paiement de la rançon fixée entre 300 et 600 Bitcoins se fait, explique t-on « uniquement en Bitcoin » en cliquant sur le lien en dessous à droite «about bitcoin ». Ils vont même faciliter la tache aux victimes ignorants de ce type de paiement comment faire.
Sur la colonne à gauche, un premier compte à rebours pour le renchérissement de la somme si le paiement n’est pas effectué dans les délais et un deuxième carré dans lequel le compte à rebours indique le délai de la destruction définitive des fichiers pris en otage. Et pour finir, « contact us » est mis à la disposition de ceux qui veulent en savoir plus !!!