Walid Al-Mouallem a-t-il rencontré secrètement J-M Ayrault à Alger?

Walid Al-Mouallem a-t-il rencontré secrètement J-M Ayrault à Alger?

Le ministre des affaires étrangères syrien, Walid Al-Mouallem, en visite en Algérie depuis lundi, a déclaré que l’Algérie et la Syrie se trouvent dans « la même tranchée contre le terrorisme et l’ingérence dans les affaires internes des pays», souhaitant à ce que les exploits réalisés par l’armée syrienne sur le terrain soient reflétés sur le plan politique.

La visite « surprise » effectuée ,lundi, en Algérie par le chef de la diplomatie syrienne aurait servi de « briser le blocus » imposé contre le régime de Al-Assad, sachant que celui-ci ne quitte son palais présidentiel que très rarement pour se rendre vers les pays alliés,  notamment l’Iran, la Russie, voire Sultanat d’Oman qui observe une position neutre vis-à-vis de la crise syrienne.

En effet, les entretiens entre Walid Al-Mouallem et les responsables algériens se sont articulés autour du travail commun en matière de la lutte antiterroriste, le refus d’interventions étrangères ainsi que la continuité de la coordination des vues au service de l’intérêt des deux peuples.

Force est de constater que le périple en Algérie de Walid Al-Mouallem coïncide avec celui du chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, ce qui laisse penser que les deux hommes se seraient rencontrés secrètement, surtout lorsque l’on sait que Paris se montre relativement indulgente vis-à-vis de la crise syrienne.

Ce qui est certain c’est que l’accueil d’Al-Mouallem à Alger ne constitue guère une dérogation à la règle, d’autant plus que les autorités algériennes n’ont aucunement remis en causes leurs relations avec la Syrie, non plus renoncé à l’accueil des responsables du régime syrien. Entre autres, le président de l’Assemblée du peuple syrien (parlement), Mohamed Jihad Lahham  qui s’est rendu en Algérie en novembre 2014 et le Grand mufti de Syrie, cheikh Ahmad Badreddine Hassoune en août 2015.

Le déplacement de Walid Al-Mouallem à Alger ne serait éventuellement pas du goût de certains pays du Golfe qui veulent la tête de Bachar Al-Assad.