Une étude sur la vulnérabilité et l’adaptation de la ville d’Alger au changement climatique et aux catastrophes naturelles a été lancée afin de faire face à la problématique du changement climatique et des risques naturels en milieu urbain, a indiqué hier le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.
Financée par la Caisse des dépôts et de consignation (France), l’étude est copilotée avec le Centre pour l’intégration en Méditerranée (CMI), basée à Marseille, avec le concours de la Banque mondiale (BM), en association avec les autorités algériennes aux différents échelons, ministériel, de la wilaya d’Alger et des élus locaux, a précisé le ministère dans un communiqué. Elle permettra d’évaluer les sources de vulnérabilité de la ville d’Alger face aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles, à l’horizon 2030, et d’élaborer un plan d’adaptation pour accroître la résilience de la capitale, a-t-il expliqué. L’objectif de cette étude vise également la fourniture aux institutions concernées un outil méthodologique pour la caractérisation des vulnérabilités urbaines et l’adaptation au changement climatique qui pourra être utilisé sur d’autres villes côtières du pays. A cet effet, Mme Maryse Gautier, directeur opérationnel du CMI, a souligné qu’au-delà des résultats sur Alger, « cette étude permettra aux autorités algériennes d’acquérir un savoir-faire qui pourra ensuite être répliqué à d’autres territoires ». Selon le ministère, l’étude a été attribuée, par le CMI au bureau d’études international « Egis EAU », actuellement à Alger, qui a commencé ses travaux à la mi-avril pour une période de 14 mois. Les différentes institutions publiques concernées au niveau ministériel, de la wilaya d’Alger, les élus locaux « sont totalement associés » aux différentes phases de réalisation de cette étude et seront « régulièrement informés » des avancées de ces travaux et de leurs implications, a-t-il précisé. La problématique du changement climatique et des risques naturels en milieu urbain est d’une « importance particulière » sur les villes du littoral, au regard de la concentration de la population, des activités et des infrastructures sur la frange tellienne, mises en évidence par le Schéma national d’aménagement du territoire, a rappelé par ailleurs le ministère. Il a cité, comme exemple, Alger qui « concentre un certain nombre de vulnérabilités naturelles, économiques et environnementales ». Il a expliqué, à cet égard, que la ville d’Alger « est soumise aux risques d’érosion et menacée par la montée du niveau des eaux », comme elle est « exposée à un risque de perturbations sismiques et de catastrophes naturelles (inondations, tempêtes, épisodes de sécheresse, vagues de chaleur) que le changement climatique risque d’accentuer ».