L’affaire du voyage stoppé, in-extremis, des joueurs l’équipe nationale algérienne vers Doha pour être honorés par l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Hamad Al Thani, pour leur participation au mondial, continue de faire des vagues.
Le ministre des sports, Mohamed Tahmi, a reçu, lundi, le PDG d’Ooredoo Algérie, Joseph Ged, pour une demande de « clarifications » sur le rôle de l’opérateur sur un voyage programmé sans que les autorités algériennes n’en soient préalablement informées.
L’affaire a failli tourner à l’incident diplomatique, le ministre des Sports s’étant déplacé en personne à l’aéroport pour signifier aux Verts l’opposition de l’Etat à un tel voyage. L’avion spécial qatari qui se trouvait à l’aéroport n’a pu prendre l’équipe qui s’était dispersée après l’intervention du ministre mais six joueurs, liés par contrat avec l’opérateur qatari, se sont rendus à Doha. Il s’agit de Bougherra, M’Bolhi, Ghoulam, Taider, Yebda et Brahimi qui ont participé à une émission sur la chaîne beIN Sports.
Le communiqué du ministère des sports indique que M.Tahmi a reçu Joseph Ged en « en vue d’apporter les clarifications au sujet du projet de déplacement de l’équipe nationale de football au Qatar, alors que les institutions compétentes n’étaient pas informées à l’avance, conformément aux textes et réglementations en vigueur ».
Ooredoo qui est un des principaux sponsors de l’équipe algérienne avait indiqué dans un communique que le voyage des Verts vers Doha avait été programmé « »pour répondre à une invitation personnelle du président du conseil d’administration du groupe Ooredoo, Cheikh Abdullah Bin Mohammed Bin Saoud Al Thani ».
Le voyage des Verts à Doha décidé sans que les « institutions compétentes » ne soient informées ne pouvait se faire sans l’aval explicite de la Fédération Algérienne de Football (FAF). Son président, Mohamed Raouraoua, qui se trouve au Brésil et devrait y rester jusqu’au 13 juillet, devrait, lui aussi, fournir des « explications » sur son rôle dans ce projet de déplacement de l’équipe algérienne chez l’émir du Qatar.
Un « projet diabolique »
Raouraoua, écrit El Khabar, est devenu « le premier responsable dans l’approbation et l’organisation de l’initiative de l’Emir du Qatar d’emmener les éléments de l’équipe nationale à Doha sans passer par les canaux officiels, ni même informer les institutions compétentes ». Une attitude qui, rappelle-t-il, a suscité la colère des autorités algériennes et notamment du ministre des sports, frôlant l’incident diplomatique.
El Watan tente d’expliquer le rôle de Mohamed Raouraoua dans le « projet diabolique » de l’Emir du Qatar de « faire main basse sur l’équipe nationale ».