Le président de la Société algérienne de pharmacie, Farid Benhamdine estime, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, que les dépenses algériennes en médicament sont loin de la norme internationale.
Implicitement, ce président veut encore augmenter la facture des importations algériennes en médicaments. Selon lui, « la moyenne mondiale de dépenses en médicament est de 120 dollars par habitant et par an, alors qu’en Algérie elle se situe autour de 80 dollars ».
Pour rappel, la facture des importations de médicament, qui ne cesse de progresser et qui atteint depuis quelques années des proportions incontrôlables, était de l’ordre de 3 milliards de dollars en 2013, alors qu’elle était de 800 millions en 2003.
Cette facture, déjà trop lourde, d’une manière ou d’une autre, paralyse l’émergence d’une véritable filière de production de médicament nationale. Toutefois, il est à signaler qu’en dépit de la hausse substantielle de la facture des importations, les hôpitaux peinent à satisfaire les besoins rudimentaires des patients.
L’autre sujet sur lequel Farid Benhamdine a été interrogé est relatif aux vols de médicaments dans les hôpitaux. L’hôte de la radio ne pense pas qu’ « il existe des receleurs dans les enceintes hospitalières », bien que le ministre de la Santé et les services de sécurité mènent actuellement des investigations sur la question. En effet, des enquêtes ont été déclenchées suite aux constatations de vols de médicaments et autres produits de chirurgie enregistrés à l’hôpital d’Oran et de Beni Messous, à Alger.
Ce phénomène, que tout le monde dénonce, n’interpelle pas outre mesure le Président de SAP qui exclut l’implication des hôpitaux privés dans ces affaires de vol sans pour autant expliquer son point de vue.
Mahmoud Chaal