Volaille : le poulet de chair commercialisé “bourré d’antibiotique”

Volaille : le poulet de chair commercialisé “bourré d’antibiotique”

Alors que la polémique autour des prix de la viande blanche fait encore rage, et ce, depuis plusieurs semaines en Algérie, voilà que la qualité même de ce produit est remise en cause.

C’est l’Observatoire des filières avicoles algériennes (OFAAL) qui a fait état, dans un communiqué, de l’utilisation excessive d’antibiotiques dans l’élevage de volaille, ce qui entraine la présence de résidus de ce médicament et d’autres, dans la chaire commercialisée.

Dans son communiqué, l’OFAAL a donc dénoncé le recours de certains éleveurs à l’utilisation des antibiotiques et autres médicaments pour accélérer la croissance et obtenir des gains de poids rapide. Ajouter à cela les délais de commercialisation, ce qui entraine la présence de ces produits dans la viande consommée.

À ce propos, l’observatoire fait également état des délais d’attente dans l’abattage et la commercialisation, qui ne sont pas respectés, notant que la présence des produits dits de croissance dans la chaire commercialisée et consommée s’avère dangereux pour la santé des consommateurs.

L’abattage clandestin : « un sérieux problème »

À côté de cela, l’OFAAL dénonce également la pratique d’abattage clandestin qui se fait encore dans certaines « tueries informelles », non agréées et pis encore, dans des conditions de salubrité qui constituent un danger réel sur la santé du consommateur.

Dans ce contexte, l’Observatoire des filières avicoles algériennes estime que la prolifération de ces abattoirs clandestins est signe inquiétant, lequel les autorités compétentes ne doivent pas négliger, mettant en relief la nécessité de le prendre très au sérieux afin de l’éradiquer.

Abordant à l’occasion la question des prix du poulet, l’observatoire indique que la tendance haussière des prix enregistrée entre les mois de mars et janvier avoisine les 64% au stade de la production et 50% au niveau du détail.

Pour cette organisation, la hausse des prix revient essentiellement à la baisse drastique de l’offre du poulet sur les marchés à travers le pays (la loi de l’offre et la demande), notant que les prix des œufs de consommation se sont maintenus à des niveaux stables, et ce, malgré la cherté des prix des aliments.