A la lumière d’expériences enregistrées au cours des années précédentes, les forces de sécurité auraient, à en croire une source crédible, décidé de renforcer patrouilles et barrages les deux jours de la fête de l’Aïd El Kébir pour l’interception des voleurs de cheptel qui pourraient se faire passer pour des vétérinaires afin de tromper leurs victimes.
Des réseaux de ce genre ont été démantelés dans un passé récent lorsque de faux vétérinaires, se déplaçant à bord de véhicules utilitaires,
s’étaient présentés devant des maquignons, les informant qu’ils doivent faire monter à bord des moutons afin de les transporter aux services vétérinaires avant de les leur rendre. Les faux vétérinaires s’étaient par la suite volatilisés, et, selon des enquêtes menées par les forces de sécurité, ont vendu ou s’apprêtaient à vendre le cheptel volé.
Cette pratique enregistrée peu de temps avant l’arrivée de cette fête pourrait se reproduire, d’où la mobilisation des forces de sécurité contre cette éventualité, ajoute-t-on. Les réseaux de vol de cheptel trouvent en cette pratique un véritable filon avec, notamment, la hausse du prix du mouton enregistrée ces dernières années.
Les maquignons ont, par habitude, occupé des espaces non éloignés des centres urbains pour la vente de leur cheptel. Des barrages mobiles des forces de sécurité seront déployés les jours de la fête non loin de ces lieux afin de dissuader d’éventuels voleurs de cheptel, et procéder à la vérification de la provenance de moutons transportés à bord de véhicules utilitaires, croit-on savoir.
Les animaux volés ne sont pas uniquement destinés à leur évasion à travers les frontières, mais sont aussi écoulés au niveau local, comme la récente affaire annoncée par le groupement de la Gendarmerie nationale de Médéa concernant «la subtilisation de plus de 1200 moutons à Médéa», selon le groupement de cette wilaya.
Il est à noter, par ailleurs, lance cette source, que des réseaux utilisent cette fête pour l’écoulement de faux billets de banque, dont ceux de 1000 DA pour l’achat de moutons, puis leur vente pour l’obtention de billets authentiques.
Ce qui est favorisé par le fait que les payements dans les transactions de vente et d’achat de moutons ne se font pas par le biais du circuit bancaire, explique-t-on.
M. A
