Voitures chinoises : Pékin impose de nouvelles restrictions à l’export dès le 1er janvier 2026

Voitures chinoises : Pékin impose de nouvelles restrictions à l’export dès le 1er janvier 2026
Voitures chinoises

Quatre organismes chinois, dont le Ministère du Commerce, le Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’Information, le Ministère de la Sécurité Publique, et l’Administration Générale des Douanes, ont annoncé un renforcement de la gestion des exportations de voitures d’occasion, prenant effet à partir du 1er janvier 2026.

Ces nouvelles mesures, détaillées dans une note conjointe des quatre organismes publiée hier soir, vendredi, visent spécifiquement la tactique consistant à exporter des véhicules neufs en les déclarant frauduleusement comme des véhicules d’occasion.

Auparavant, cette pratique permettait à certains constructeurs automobiles d’augmenter artificiellement leurs chiffres de vente et de bénéficier d’avantages fiscaux, notamment des réductions d’impôts. Désormais, la nouvelle réglementation considère que les véhicules à « kilométrage zéro » restent classés comme neufs pendant les 180 jours suivant leur immatriculation initiale.

À partir de 2026, la Chine contrôle plus strictement l’exportation de ses véhicules

L’objectif est d’empêcher la fraude consistant à déguiser l’exportation de voitures neuves en véhicules d’occasion pour échapper aux droits de douane. Cette démarche vise également à unifier les procédures de demande et de délivrance des licences d’exportation, en plus de créer un mécanisme dynamique de gestion et de régularisation des entreprises.

Les autorités chinoises exigeront des entreprises qu’elles fournissent des documents prouvant la prestation de service après-vente (SAV) dans le pays importateur et qu’elles révisent la conformité des véhicules modifiés. Elles devront également renforcer leurs capacités de gestion des affaires internationales et améliorer le système de soutien à l’exportation et les services après-vente.

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Les autorités chinoises ont précisé que les véhicules commandés avant la date d’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation, soit le 1er janvier 2026, ne sont pas concernés par ces nouvelles dispositions. Cette clause vise à offrir une période de transition et à honorer les commandes déjà passées.

Quelles sont les conséquences attendues sur le marché algérien ?

Ces mesures devraient avoir un impact sur les marchés mondiaux, y compris l’Algérie, où, ces derniers mois, les importations de véhicules neufs en provenance de Chine ont connu une croissance exponentielle.

Selon les observateurs, cette décision pourrait entraîner une pénurie de l’offre et une augmentation des coûts d’importation, faisant ainsi monter les prix des voitures d’occasion localement.

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En effet, tout véhicule de moins de 180 jours depuis son enregistrement sera désormais considéré comme neuf, ce qui signifie que l’exportation future de voitures neuves ne sera possible que directement depuis le fabricant.