De bonnes et mauvaises nouvelles
L’année 2O14 débute par de bonnes nouvelles. D’abord la reprise de la production d’hydrocarbures, qui augure une augmentation des recettes en devises tirées des exportations d’hydrocarbures. Cette hausse de la production de pétrole et de gaz prévue en 2014 intervient après trois ans de baisse des volumes d’hydrocarbures extraits et exportés à partir de 2010.
Cette chute des quantités exportées est à l’origine du premier déficit financier enregistré depuis plus de 10 ans, celui de la balance des paiements, un véritable baromètre de la fragilité ou de la solidité de la situation financière du pays.
Seconde bonne nouvelle : l’allègement des procédures administratives, notamment la validité du passeport portée à dix ans. Troisième bonne nouvelle : la première voiture made in Algeria de marque Renault sortira des usines d’Oran en novembre 2014. Quatrième bonne nouvelle : l’ouverture de l’audiovisuel avec l’arrivée d’un nombre plus important de chaînes privées en espérant que la concurrence va améliorer le contenu de ces chaînes. Cinquième bonne nouvelle : la participation de l’Algérie à la Coupe du monde au Brésil avec son corollaire : tout un business qui va se développer en Algérie autour de cet évènement : publicité, production de maillots, de drapeaux, chants, organisation de concours où les lauréats décrocheront billets d’avion, tickets de stades pour voir les matchs de l’Algérie au pays de la samba. Côté gris, l’année 2014 sera marquée par plusieurs incertitudes : notamment la hausse du SNMG et la suppression de l’article 87 bis, et la reconduction du crédit à la consommation pour les produits fabriqués localement (voitures, produits électroménagers), objets de la tripartite, prévue probablement en mars 2014. Le salaire minimum sera-t-il augmenté à l’issue de cette rencontre ? Si le SNMG connaît une hausse, la revalorisation touchera les bas salaires et les retraites. Le crédit à la consommation est lui lié à la mise sur pied de la centrale des risques des particuliers. Le pouvoir en place pourrait utiliser toutes ces mesures pour ratisser large au sein de l’électorat populaire.
Au registre des mauvaises nouvelles : la fin du plan quinquennal 2010-2014 avec le non-achèvement de grands chantiers prévus dans ce programme d’investissements publics : notamment l’autoroute Est-Ouest, la modernisation et l’électrification de la rocade ferroviaire nord, le programme de dessalement d’eau de mer.
Mais ce qui peut bouleverser ou maintenir le statu quo quant à l’avenir des Algériens, c’est bel et bien l’élection présidentielle d’avril 2014. Le chef de l’État va-t-il se représenter, qui sera le candidat du consensus au sein du pouvoir ? Faut-il croire aux chances d’un jeune candidat de l’élite algérienne résidant à l’étranger ? Autant d’interrogations qui resteront sans réponses pendant plusieurs semaines, voire quelques mois. L’année 2014 débutera donc par une grande incertitude sur l’issue de la présidentielle de 2014.
K. R.
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