Voir grand, commencer petit et aller vite» de Taïeb Hafsi, Le secret de la réussite d’Isaad Rebrab

Voir grand, commencer petit et aller vite» de Taïeb Hafsi, Le secret de la réussite d’Isaad Rebrab

Le premier livre consacré à Isaad Rebrab, intitulé «, élaboré par le professeur Taïeb Hafsi et paru aux Editions Casbah dans leur nouvelle collection Les grands bâtisseurs a été présenté hier à l’auditorium de l’hôtel Sheraton.

Cette nouvelle collection est dédiée aux Algériens qui œuvrent pour le développement du pays. Lors de cette rencontre, M. Rebrab est revenu sur son parcours semé «d’embûches» et qui l’a propulsé au plus haut.

Il dédie son ouvrage à sa famille, dont il est tout particulièrement fier et dont plusieurs sont morts durant la guerre de Libération. «La vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour les Rebrab», a-t-il affirmé. Le patron du groupe Cevital a témoigné, également, de toute sa gratitude et sa reconnaissance à sa femme qui «l’a épaulé durant des années sans rouspéter ni se plaindre».

Quant à ses enfants, il reviendra un par un sur leur formation et précisera qu’ils ont intégré le groupe Cevital après avoir fait des études dans de grandes écoles à l’étranger.

«Je peux compter sur chacun d’eux, ils sont tous capables de prendre la relève», déclare-t-il. Le P-DG de Cevital a aussi rendu hommage aux 12 500 collaborateurs qui se sont engagés «corps et âme pour l’entreprise». «Sans leur dévouement, leur accompagnement et leur fidélité, le groupe n’aurait pas existé», a précisé M. Rebrab.

Sollicité à plusieurs reprises pour l’écriture de ses mémoires, il déclare avoir refusé car il estimait «qu’évoquer des choses personnelles ne lui paraissait pas très utile».

C’est en faisant la connaissance de M. Hafsi, en 2008, invité pour animer une conférence chez le groupe Cevital, qu’il accepta enfin de se dévoiler et de «mettre son cœur à nu».

Taïeb Hafsi, une sommité à l’échelle mondiale dans le domaine du management et du marketing, membre de plusieurs sociétés savantes et auteur de plus d’une trentaine de livres, est «un homme qui a gardé beaucoup d’attachement pour l’Algérie et j’ai beaucoup appris de lui, sur tous les domaines», confie Isaad Rebrab.

Un modèle de réussite pour les jeunes entrepreneurs

Le livre de M. Hafsi ne glorifie pas la personne de M. Rebrab, mais il évoque la réussite de cet homme. Il donne ainsi des enseignements aux entrepreneurs qui veulent bâtir une entreprise pérenne. Pour l’auteur, le patron de Cevital est l’un des rares industriels algériens qui a pu bâtir un groupe d’entreprises dans un milieu difficile.

A travers ce livre, l’auteur veut transmettre un message, à savoir que la réussite vient au bout de l’effort et du travail. A son tour, M. Rebrab dira : «Nous avons l’ambition de bâtisseurs et l’esprit d’entreprise nous a toujours animés.»

Et d’ajouter : «Il ne faut pas baisser les bras devant les difficultés et mon souhait est de voir émerger plusieurs Cevital pour que l’Algérie soit le dragon de la Méditerranée.»

Par ailleurs, M. Hafsi a déploré que la majeure partie des livres édités en Algérie soit consacrée à l’histoire et la politique. Les biographies n’ont pas eu leur part dans le champ éditorial algérien. Pour pallier cela, il encadre une équipe de jeunes doctorants pour aborder le parcours de certaines personnalités algériennes. M. Hafsi veut reproduire l’expérience d’un docteur américain en économie,

Alfred D. Chandeler, qui a ouvert une école aux Etats-Unis où il prend en charge des jeunes n’ayant pas eu un niveau scolaire appréciable, pour devenir des hommes d’affaires brillants dans la vie. D’autres jeunes s’identifiaient d’ailleurs à ces hommes d’affaires américains et ont pu reprendre leurs études et faire des carrières remarquables. «J’ai été agréablement surpris de découvrir le site industriel de Cevital à Béjaïa»,

dira le conférencier. Notons que le livre Voir grand, commencer petit et aller vite est structuré en quatre parties. Il aborde la naissance de l’entrepreneur, son choix de l’agroalimentaire après avoir investi dans la sidérurgie, le regard des jeunes vers son entreprise et des recommandations utiles aux entrepreneurs.

M. Hafsi a conclu son intervention en précisant que c’est l’économie qui détermine la santé et la dynamique d’un pays. Il insistera donc sur l’utilité de libérer l’économie et de soutenir l’initiative privée.

Quant à M. Rebrab, il compte lancer plusieurs projets, dont certains sont en attente de l’aval des autorités publiques. Il s’agit de la création d’une université où il formera des universitaires à la vie professionnelle. Il projette aussi de lancer plusieurs complexes : portuaires, de raffinage et d’automobiles…

Cylia Lateb