Le président de la République a répondu favorablement aux voix qui se sont levées pour réclamer le départ du gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci.
A la tête de la BA depuis plus de 20 ans, Mohamed Laksaci quitte ce poste en laissant derrière lui une situation financière des plus délicates qui est due non seulement à une chute drastique de la rente pétrolière, mais à plusieurs facteurs, dont la dévaluation du dinar, absence d’un système bancaire plus sûr et attractif pour les investisseurs et autres carences de la politique monétaire.
A ce propos, des sources du ministère des Finances et des banques ont estimé que l’une des causes ayant entraîné la mise au placard de Laksaci, voici deux jours, reste son échec dans l’instauration d’un système bancaire à travers une mise en place d’une politique monétaire à même de lui permettre de promulguer des législations et des décisions et de définir le paysage monétaire du pays.
Nos sources reprochent aussi à la BA les retards dans l’élaboration des rapports financiers, les scandales de trafic de devises et le transfert illicite des capitaux, quoi que l’institution de Laksaci n’assume pas à elle seule l’entière responsabilité.
Les mêmes sources relèvent la non-détermination de la marge bénéficiaire des bureaux de change, la dépréciation de la monnaie nationale qui a atteint son plus bas niveau, la crise de liquidité et le manque criant en pièces de monnaie.
A cela s’ajoute, la non-tenue de la promesse de la révision à la hausse de l’allocation de voyage dite de la «honte».
