Nous avons profité de notre passage à l’intérieur du Milan AC, pour sonder le terrain et évaluer l’environnement dans lequel va évoluer Djamel Mesbah, aussi bien sur le plan matériel que psychologique.
Des infrastructures impressionnantes
En plus d’avoir la chance d’évoluer dans un club domicilié au mythique stade de San Siro, Djamel Mesbah pourra jouir de conditions d’entraînement exceptionnelles.
Le Centro Sportivo Milanello est le camp d’entraînement que rêveraient d’avoir tous les clubs de football de la planète. Situé dans la région de Varese, à deux kilomètres d’un petit village, Carnago à 50 kilomètres de Milan, il est enclavé puisqu’aucun transport en commun n’y mène, le meilleur moyen pour être tranquille.
Ce centre est une véritable petite ville puisqu’il compte 20 employés à temps complet, une cafétéria, un bar, un restaurant et même un salon de coiffure pour permettre au joueur d’être toujours coiffé au millimètre. Ce centre possède aussi sa propre forêt avec des parcours adapté pour la course à pied ou des randonnées en VTT, pour la préparation d’avant-saison. Ce centre de plus de 160 km2 est entouré d’un mur d’enceinte de 2m30 qui permet vraiment aux joueurs et au staff d’être en autarcie s’ils le désirent. Milanello dispose aussi de 6 terrains de football aux dimensions réglementaires, d’un terrain en herbe synthétique (35 x 30m), d’un terrain couvert (42 x 24m). Rénové de A à Z par le propriétaire du club, Silvio Berlusconi, il possède à l’intérieur tous les moyens modernes de musculation et de récupération, sans parler du côté médical qui est à la pointe de ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Ce centre ne profite pas qu’au Milan AC, il fait aussi le bonheur, depuis sa rénovation, de l’équipe nationale italienne, la Squadra azura.
De ce côté-là, Djamel Mesbah n’aura pas perdu au change, puisque comparé à Milanello, le centre national de Marcoussis où se sont préparés les verts en août dernier, ressemble à un stade de quartier.
M. B.
Robinho a failli renverser les fans
Alors que tous les joueurs ont joué le jeu et se sont arrêtés avec leur voiture pour signer des autographes et se laisser prendre en photo pour le plus grand bonheur de ces supporters irréductibles qui venaient de passer quatre heures à attendre par une température de – 6 degrés, seul le Brésilien Robinho, visiblement en colère, est sorti en trombe du camp d’entraînement et a failli écraser les supporters massés devant la grille. Monsieur Robinho a sans doute oublié que sans supporters, les joueurs, le club et même le football ne sont rien.
Plus que l’Inter, l’ennemi c’est la Juventus
A Milanello, pour avoir un autographe ou apercevoir un joueur, il faut faire preuve de patience, de beaucoup de patience. Certains supporters occupent ce temps d’attente à vandaliser le mur d’enceinte du camp d’entraînement avec des grafittis pour soit honorer leur joueur préféré, soit pour écrire des insultes et des mots grossiers que notre morale ne nous autorise pas à vous répéter tant ils sont violents, sur les clubs ennemis des Rossoneri. Et à notre plus grande surprise, le grand ennemi des supporters de l’AC Milan, ce n’est pas l’Inter, qui arrive seulement en deuxième position mais la Juventus qui remporte le classement avec 70% des graffitis d’insultes, qui lui sont dédiés.