Les cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe sont considérées comme des piliers stratégiques essentiels pour le renforcement de l’énergie nucléaire et l’atteinte de l’autosuffisance dans plusieurs pays.
Ces mines représentent des opportunités économiques prometteuses, alors que la demande mondiale d’énergie propre et renouvelable ne cesse de croître.
Bien que le monde arabe ne figure pas parmi les principaux producteurs mondiaux d’uranium, à l’instar du Canada ou du Kazakhstan, la découverte des cinq plus grandes mines d’uranium de la région met en lumière d’importantes réserves réparties entre la Mauritanie, la Jordanie, l’Arabie saoudite, l’Algérie et l’Égypte, selon une étude exclusive de la plateforme spécialisée Attaqa (basée à Washington).
Les analyses des marchés internationaux montrent que la disponibilité de ressources naturelles telles que l’uranium offre à ces pays l’opportunité de renforcer leur présence sur la scène énergétique mondiale, que ce soit par l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire ou par le soutien à leurs économies nationales.

L’examen des cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe reflète la grande diversité géographique des sites d’extraction de ce minerai stratégique, s’étendant de l’Afrique du Nord à la péninsule arabique, ce qui favorise les opportunités de coopération régionale dans les domaines de l’exploration et du développement.
Cet intérêt accru pour l’uranium intervient à un moment où les politiques mondiales se concentrent sur la réduction des émissions de carbone, faisant de l’investissement dans ces mines une étape cruciale vers un avenir plus durable, grâce à l’énergie nucléaire comme option propre et durable.
Quels pays arabes détiennent le plus d’uranium ?
Voici la liste des cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe :
1. Mine de Tiris – Mauritanie
La mine de Tiris se classe en tête des cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe. Il s’agit d’un projet ambitieux situé dans la région de Tiris Zemmour au nord-est de la Mauritanie, à environ 1 200 kilomètres de Nouakchott.
Elle est développée par la société australienne Aura Energy (85 % de participation) en partenariat avec l’Agence nationale de recherches géologiques et du patrimoine national, l’entité responsable de la recherche géologique et de la promotion minière en Mauritanie.
Les réserves confirmées de la mine s’élèvent à environ 91,3 millions de livres d’oxyde d’uranium (U3O8), soit l’équivalent d’environ 41,27 mille tonnes, avec une durée de vie opérationnelle estimée à 25 ans.
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La production annuelle visée est de 2 millions de livres (900 tonnes), avec la possibilité de doubler la production pour atteindre 4 millions de livres par an.
Les opérations minières reposent sur des techniques d’extraction de surface, sans nécessiter de dynamitage, utilisant le lavage, la lixiviation alcaline et l’échange d’ions.
Le début de la production commerciale est prévu fin 2026 ou début 2027. La mine de Tiris est le premier grand projet d’extraction d’uranium en Mauritanie, ce qui renforce la position du pays en tant que futur acteur sur le marché de l’énergie nucléaire.
2. Mines du Centre de Siwāqa- Jordanie
Parmi les cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe, les mines du centre de la Jordanie (projet de Siwāqaet d’Attarat) se distinguent, possédant l’une des plus riches réserves arabes, avec des ressources estimées à environ 42 000 tonnes de yellowcake, selon les normes du Joint Ore Reserves Committee (JORC).
Le projet s’étend sur une superficie de 667 kilomètres carrés, du sud d’Amman à Aqaba. L’exploration intensive a commencé en 2009, et l’uranium de surface découvert dans ces zones représente la principale source de production future en Jordanie.
La compagnie jordanienne d’extraction d’uranium a adopté des techniques modernes pour l’extraction du minerai via des opérations d’empilement de minerai et d’extraction par lixiviation.
Une usine semi-commerciale d’une capacité de 200 tonnes de minerai a été construite, dans le cadre de l’effort visant à développer l’industrie du yellowcake localement et à renforcer les capacités jordaniennes en matière d’énergie nucléaire pacifique.
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Les réserves d’uranium en Jordanie sont estimées à environ 52 500 tonnes, représentant environ 1 % des réserves mondiales, ce qui la place au seizième rang mondial.
3. Mines de la région du Hoggar – Algérie
L’Algérie occupe une place importante parmi les cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe grâce à ses importantes réserves, principalement concentrées dans les régions du Hoggar et de Tamanrasset. Les estimations indiquent la présence d’environ 29 000 tonnes d’uranium dans le pays.
Des opérations de prospection intensives ont été menées dans les années 1970, aboutissant à la découverte de nombreux sites riches en uranium, notamment dans le Hoggar et sur le plateau du Tassili n’Ajjer.
Bien que l’Algérie ait annoncé en 2012 le gel de l’exploitation des mines d’uranium pour des raisons stratégiques, les réserves découvertes la placent parmi les pays fortement pressentis pour développer un programme nucléaire pacifique lorsque les conditions réglementaires appropriées seront réunies.
4. Mines d’Arabie Saoudite
Le Royaume d’Arabie Saoudite possède d’énormes réserves d’uranium, estimées entre 60 000 et 90 000 tonnes, soit environ 5 à 6 % des réserves mondiales, réparties dans différentes zones géographiques telles que Jabal Sayid à Médine et Jabal Qaryah dans le Nord. Cela la qualifie à juste titre pour figurer sur la liste des cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe.
L’Arabie Saoudite concentre ses efforts sur le développement d’un cycle complet du combustible nucléaire, comprenant l’extraction, la récupération, l’enrichissement et la fabrication locale de combustible nucléaire, dans le cadre d’une vision ambitieuse visant à atteindre l’autosuffisance.
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Le Royaume prévoit de construire deux réacteurs nucléaires d’une capacité totale de 3,2 gigawatts au cours de la prochaine décennie, dans le cadre d’une stratégie plus large visant à ajouter 17 gigawatts d’énergie nucléaire d’ici 2040, ce qui renforce l’importance de l’exploitation de ses ressources en uranium pour assurer sa sécurité énergétique nationale.
5. Mines d’Égypte
L’Égypte est également un acteur majeur parmi les cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe, avec des réserves réparties sur plusieurs sites, notamment les montagnes de la mer Rouge et la mine d’Alouja dans le Sinaï.
Les estimations indiquent la présence de 50 000 tonnes d’uranium associées à des minerais de phosphate, en plus d’autres réserves dans les sables noirs, estimées à environ 2 000 tonnes.
L’Égypte travaille au développement des opérations d’extraction via son usine de combustible nucléaire locale, ainsi qu’au projet de la Centrale nucléaire d’El-Dabaa en collaboration avec la Russie, qui ajoutera 4 800 mégawatts d’électricité nucléaire au réseau national d’ici 2027.
Les cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe apparaissent comme des atouts stratégiques importants pour soutenir les futurs plans énergétiques des pays arabes.
Grâce à ces découvertes majeures, la Mauritanie, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, l’Algérie et l’Égypte ont une réelle opportunité de renforcer leurs capacités énergétiques et de développer leurs industries nucléaires pacifiques, alors que la demande mondiale d’énergie propre devrait augmenter au cours des prochaines décennies.
L’importance de mettre en lumière les cinq plus grandes mines d’uranium du monde arabe ne réside pas seulement dans leurs dimensions économiques, mais aussi dans leur rôle attendu dans le futur mix énergétique de ces pays.