Le Royaume Uni et l’Allemagne étudient des documents révélant les noms de milliers de recrues du groupe Etat islamique (EI), une mine d’informations considérées comme « probablement authentiques » par la police allemande même si certains experts appellent à la prudence. « La police criminelle fédérale a connaissance de tels documents », a déclaré jeudi un porte-parole du BKA Markus Koths les jugeant « très probablement authentiques » rapporte l’AFP.
Mercredi soir, la chaîne d’information britannique Sky News avait annoncé avoir consulté ces documents contenant le nom de 22.000 candidats étrangers au jihad. Sky News dit les avoir obtenus auprès d’un ex-membre de l’EI se faisant appeler « Abu Hamed » qui les aurait volés au chef de la police interne de l’organisation jihadiste avant de faire défection.
Le ministre allemand de l’Intérieur Thomas de Maizières a lui estimé qu’ »ils vont permettre une meilleure compréhension des structures de l’organisation terroriste ». Il a ajouté que cela faciliterait la tâche de la justice allemande en « accélérant les enquêtes » sur les personnes qui tentent de rejoindre l’EI ou l’ont déjà rejoint. L’ancien patron du contre-terrorisme au sein du renseignement extérieur britannique, Richard Barrett, a d’ores et déjà qualifié ces données de « ressource inestimable pour les analystes ».
Le Nombre d’Algériens dans les rangs de DAECH
Le journal électronique Zaman El Wassel proche de l’opposition syrienne annonce également de son coté détenir une copie de ce document et révèle qu’il contient les noms de 1700 combattants de DAECH venus de quarante pays à leur tête, l’Arabie Saoudite avec 25% d’effectif de l’Etat Islamique ce qui vaut 485 combattants, suivie par la Tunisie avec 375 combattants, 140 du Maroc, 101 d’Egypte, 57 de la Turquie et 54 de Lybie.
Le journal électronique en question révèle également que 35 djihadistes identifiés dans les documents viennent de France, 32 d’Indonésie, 25 d’Albanie, 20 d’Algérie, 20 de Jordanie, 18 d’Allemagne, 16 du Royaume Uni, 6 de Canada et quatre des Etats Unis.
Une autre fois, ce document confirme que l’Algérie reste un pays très peu exportateurs de Jihadiste même en le comparant même aux pays européens.