Voici comment l’Algérie a contribué à l’entrée d’el-Sarraj à Tripoli

Voici comment l’Algérie a contribué à l’entrée d’el-Sarraj à Tripoli

L’Algérie a facilité l’entrée à Tripoli, la capitale libyenne, du président du gouvernement d’Union nationale, Fayez el-Sarraj, et ce, après le refus du gouvernement de Salut national qui contrôlait la partie ouest de la Libye.

Cette action diplomatique a été facilitée par les «amis» de l’Algérie dont notamment le président d’Ennahda de Ghannouchi et celui du Parti nationaliste el-Watan et ancien président du Conseil militaire de Tripoli, Abdelhakim Belhadj.

Selon nos sources, c’est lors de la dernière rencontre entre le président Bouteflika et Ghanouchi, consacrée en grande partie à la crise libyenne, que ce dernier s’est vu proposer la mission de médiation entre les factions libyennes, dont le gouvernement d’Union nationale, qui avait été formé le 19 janvier dernier, dans le cadre d’un accord sous l’égide de l’Onu et le gouvernement de Salut national.

Quant à Belhadj, l’homme fort de Tripoli, qui a participé à toutes les séries de pourparlers à Alger, a de solides relations avec les autorités algériennes. Il a toujours été à la recherche d’un moyen de faire sortir son pays de la crise qui le secoue en appelant à la réconciliation nationale.

L’Algérie a toujours prôné la solution diplomatique à la solution militaire pour régler les conflits entre les «frères ennemis» et toujours soutenu les résolutions des Nations unies.

De ce fait, elle soutient sans réserve le gouvernement d’Union nationale, basé à Tripoli depuis plus de deux mois, seul représentant légitime en Libye, dans ses efforts à aboutir à une solution politique de la crise en lieu et place d’une intervention militaire de l’étranger.

Et pour concrétiser cela dans les faits, l’Algérie qui s’est réjouie de la constitution d’un gouvernement libyen d’Union nationale, est le premier Etat arabe à dépêcher l’un de ses ministres à Tripoli, en l’occurrence le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui lors de sa visite à Tripoli, avait annoncé  la réouverture de l’ambassade d’Algérie en Libye qui, pour rappel, a été fermée en 2014, à la suite de la détérioration de la situation sécuritaire en Libye.