Après les sanctions décidées par l’Union européenne contre la Russie « impliquée dans la crise ukrainienne », Poutine n’est pas resté les bras croisés. Il avait, en effet, averti les Européens que les sanctions à l’encontre de son pays allaient avoir un effet boomerang en se retournant contre eux. C’est ainsi qu’il a pris un décret interdisant les importations de biens alimentaires venant de l’UE. Laquelle n’a pas tardé à réagir et s’est dite consternée.
« Après évaluation complète par la commission européenne des mesures prises par la Fédération russe, nous nous réservons le droit de prendre les mesures appropriées ». Tels sont les propos tenus par Fréderic Vincent, porte-parole de la commission suite à l’embargo alimentaire annoncé ce matin par le premier ministre russe Dimitri Medvedev.
En effet, c’est avec regret que l’Union européenne apprend ce matin que ses biens alimentaires mettent le cap vers une autre destination encore inconnue pour le moment, suite à la réaction de la Russie qui prend des sanctions contre celle-ci la punissant pour son rôle dans la crise Ukrainienne. Par ailleurs, rappelons que le volume total destiné à l’importation russe en matière de biens alimentaires est de 10% soit l’équivalent de 11 Milliard d’euro.
Les heureux bénéficiaires de cette conjoncture ? L’Amérique du Sud, dont notamment le Brésil, le Chili, l’Argentine, l’Equateur et la Biélorussie qui répond présente et déclare par le biais de son ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation que le pays est prêt à livrer la Russie en biens alimentaires.
Bien que le Premier ministre russe ait déclaré un embargo qui va à l’encontre des intérêts de l’Occident, ce dernier pourrait réviser son jugement si les partenaires « font preuve d’une approche constructive ».
Toujours, dans le chapitre « sanctions », Dimitri Medvedev menace la fermeture de l’espace aérien aux compagnies aériennes effectuant les liaisons entre l’Europe et l’Asie. Une sanction qui pourrait porter préjudice aux deux parties : un surcout de carburant pour les compagnies aériennes qui ont pour habitude de transiter par la Sibérie et la compagnie russe qui perçoit des indemnités pour le transit de ces compagnies.
Amel Dahmani