Vive polémique autour de la disponibilité des médicaments

Vive polémique autour de la disponibilité des médicaments

Le marché du médicament en Algérie vit actuellement une vive polémique entre les principaux intervenants, suite à l’appel à la grève lancé par le syndicat national des pharmaciens d’officines (Snapo)

Tout a commencé par l’appel à « la grève blanche » lancé il y a une semaine par le syndicat national des pharmaciens d’officines (Snapo). Ce dernier a encore appelé à reconduire ce mouvement de protestation.

En effet, le SNAPO a appelé, samedi dernier à reconduire la grève blanche lancée il y a une semaine « en raison de la situation qui caractérise le marché du médicament, et l’enregistrement de nombreux médicaments en situation de rupture depuis plusieurs mois ».

Dans son communiqué, le Snapo a indiqué que « cette fois-ci le mouvement est national, et tous les Bureaux des wilayas sont appelés à y participer », rappelant que le principe de cette grève blanche s’exprime par un boycott des commandes ».

Selon la même source, « c’est un mouvement qui tient à exprimer la colère des pharmaciens et leur désarroi, en raison de leur quotidien professionnel très difficile, et en raison des problèmes rencontrés en matière d’approvisionnement de leurs officines ».

Le CNOP et l’ADPHA critiquent e mouvement de grève

Suite à cela, c’est au Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) à intervenir en condamnant « fermement » l’appel à la grève du Snapo.

Le président du Conseil, Abdelkrim Touahria a indiqué hier diamance dans un communiqué que le CNOP « condamne sans réserve les agissements et déclarations du SNAPO », l’accusant de verser « dans des polémiques diffamatoires ».

Pour sa part, l’Association algérienne des distributeurs pharmaceutiques ADPHA a estimé préférable, « de faire prévaloir le dialogue et la recherche de solutions constructives, impliquant producteurs, distributeurs et pharmaciens d’officines en concertation étroite avec les autorités publiques compétentes ».

Le ministère de l’Industrie Pharmaceutique intervient

Suite à cette polémique, le ministère de l’Industrie Pharmaceutique a appelé hier dimanche, dans un communiqué, l’ensemble des acteurs concernés à se « démarquer des manipulateurs d’opinion » et des actions visant à fragiliser la disponibilité des médicaments.

Selon le communiqué, « dans le contexte sanitaire particulier que vit le pays, le ministère de l’Industrie Pharmaceutique appelle l’ensemble des acteurs concernés à se démarquer des manipulateurs d’opinion ».

Ainsi la tutelle estime que ces actions visent « à fragiliser la disponibilité des produits pour continuer à faire preuve de responsabilité et à s’inscrire dans une démarche constructive au service du citoyen Algérien ».

Le ministère a également tenu à rassurer les citoyens quant aux « éventuelles ruptures annoncées par certaines parties soulignant que ces dernières « visent à installer un climat d’instabilité et d’inquiétude ».