Visites de l’igf et arrestation du directeur des affaires religieuses,Ghoulamallah refuse la «polémique»

Visites de l’igf et arrestation du directeur des affaires religieuses,Ghoulamallah refuse la «polémique»
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Nulle intention de polémiquer. Le ministre des Affaires religieuses commente à peine l’arrestation du directeur des affaires religieuses de la wilaya d’Alger et les visites des agents de l’Inspection des finances au sein de son département. Unique et seule réponse de Ghoulamallah : les soupçons ne peuvent constituer des preuves.

Inébranlable, le ministre des Affaires religieuses répliquait hier que les informations faisant état de corruption au sein de son département n’étaient pas fondées. Ghoulamallah, acculé par les questions des journalistes, a répondu que les accusés sont considérés comme innocents jusqu’à ce que la justice apporte la preuve du contraire. Nullement inquiété par la visite des agents de l’IGF, le ministre les considère même comme des «conseillers» qui permettent à son département d’être en règle et non pas comme des agents de répression. Au Forum d’ El Moudjahid, le ministre des Affaires religieuses a adopté la même attitude prudente lorsqu’il s’est agi de commenter des propos de la ministre de la Culture ou le temps qu’a pris la mise en route de la restauration de la mosquée Ketchaoua que le département de Toumi devait prendre en charge. Le ministre était nettement plus à l’aise en évoquant longuement la gestion des biens Wakfs. Le listing de ces derniers fait ressortir qu’à travers le territoire national, il existe 8 800 biens de cette nature dont 60% sont des logements occupés par les imams. Pour le reste, il s’agit de magasins, de bains maures ou de douches. En 1990, ces biens ne généraient que 8 millions de dinars d’entrées contre 140 millions actuellement. Néanmoins, très souvent, les locataires ne s’acquittent pas des loyers qui restent d’ailleurs modiques, d’où la création du corps d’agents de Wakfs, chargés du recouvrement. Le ministère des Affaires religieuses a entamé des démarches afin que les loyers soient actualisés pour être en conformité avec le coût actuel de la vie. Le ministre a rappelé que la loi datant de 1991 relative aux Wakfs donne le droit son département de récupérer les biens mais que très souvent une barrière psychologique empêchait les agents de faire les démarches car souvent, ils considèrent les biens Wakfs comme faisant partie du domaine public. Bien décidé à faire de cette année celle du Wakf, le ministre des Affaires religieuses évoque plusieurs projets comme la récupération de 3 000 hectares à Alger en voie de régularisation, le lancement de 34 projets d’intérêt public dans 24 wilayas et la création d’un fonds de protection des enfants. Au moins 23 affaires ont été réglées devant la justice suite à des litiges avec les occupants des biens Wakfs. A l’étranger, des biens Wakfs sont bien répertoriés mais leur récupération reste tributaire d’accords bilatéraux. Interrogé au sujet de la création d’un syndicat des imams, le ministre a répondu que si les revendications de ces derniers étaient légitimes, son département ne verrait aucun inconvénient à les satisfaire.

N. I.

LG Algérie