Il y a des problèmes vécus par les patients nécessitant une radiothérapie dans le centre du pays
Bientôt un troisième accélérateur opérationnel pour les cancéreux à Alger.
«Je suis satisfait qu’il y ait des professionnels de la santé qui activent au régime de 3×8 et il y a des médecins qui sont en train d’effectuer des interventions même à minuit!». Ce contentement émane du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, qui effectuait une visite inopinée dans la nuit de mardi à mercredi dans des structures sanitaires de la wilaya d’Alger.
Sur le même registre, le ministre a insisté sur la nécessité d’assurer un «système de soins en H24» aux patients. Ce mode de travail des médecins, doit impérativement entrer dans les moeurs a-t-il dit et d’ajouter «On a pu constater que même à minuit, il y a des médecins et d’autres professionnels qui sont en activité et ce qu’on a vu aujourd’hui doit se poursuivre à l’avenir.» Le ministre s’exprimait ainsi en
visitant le Centre Pierre et Marie-Curie de l’hôpital Mustapha-Pacha (Alger).
Profitant de cette occasion, le ministre a échangé quelques propos avec le personnel soignant et les patients ainsi qu’avec leurs familles présentes pour leur apporter un certain réconfort moral et affectif.
Malgré cette disponibilité du personnel, le ministre n’a pas hésité de souligner qu’il y a des problèmes vécus par les patients nécessitant une radiothérapie dans le centre du pays car il n’y a, selon lui, que le Cpmc qui est en activité dans cette région et vers lequel convergent des patients de nombreuses wilayas pour des traitements de thérapie de cette maladie. «Il y aura bientôt un troisième accélérateur au Cpmc et la prise en charge des patients sera meilleure alors que les centres destinés aux cancéreux dans les autres wilayas seront à nouveau en activité après leur réhabilitation et les choses vont rentrer dans l’ordre», a encore souligné le ministre.
Après cette visite du Cpmc, le ministre qui a commencé sa tournée après le f’tour, s’est rendu également à une polyclinique à Haï El Badr ainsi qu’au service de cardiologie de l’hôpital Nafissa-Hamoud (ex-Parnet) dans la daïra d’Hussein Dey où il s’est enquis des conditions de traitement des patients ayant subi des interventions chirurgicales. Réagissant aux informations relatives à un manque, dans la capitale et autres grands centres urbains du pays, de certains médicaments, dont notamment de cardiologie, le ministre qui a écarté d’un revers de la main toute rupture ou pénurie, a toutefois reconnu, lors de sa visite à l’hôpital Nafissa-Hamoud, l’existence de «perturbations ponctuelles de distribution de sept à 10 jours.» Il assurera à ce propos que la Pharmacie centrale des hôpitaux dispose d’un stock de sécurité de neuf mois en médicaments de tous genres.
Lors de chacune de ces étapes, Boudiaf a donné instruction pour que les horaires des visites soient respectés afin que les familles ne perturbent pas le personnel soignant et que les patients ne soient pas davantage stressés «car la priorité doit être la santé du malade».
L’un des autres points sur lesquels le ministre a insisté est l’externalisation de certaines structures de soins afin que les CHU ne prennent en charge que les interventions et la médecine de pointe.
Le ministre estime que dans trois à quatre mois, il y aura une nouvelle carte sanitaire et qu’avec l’opération d’externalisation de nombre de soins, «il y aura beaucoup moins de difficultés de prise en charge des malades», en ajoutant, satisfait, que le système de santé est en train actuellement de connaître «des avancées importantes».