Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, est attendu à Alger pour une visite de deux jours, dimanche et lundi. Le chef de la diplomatie française vient discuter avec les autorités algériennes des détails de la visite d’Etat que le président Français François Hollande compte effectuer en Algérie avant la fin de l’année.
Laurent Fabius mettra à profit son séjour algérois pour évoquer la crise malienne. Une crise pour laquelle le diplomate français ne prévoit pas de solution en dehors d’une intervention armée. Jeudi, en effet, Laurent Fabius a soutenu que l’intervention militaire dans le nord du Mali était probable à un moment ou à un autre. Fabius aura, pour ainsi dire, à approfondir les consultations autour de la question, entamées il y a peu deux jours par deux émissaires, un conseiller à l’Elysée et un autre au Quai d’Orsay, qui l’ont précédé à Alger. L’Algérie, pour rappel, continue de s’opposer à toute intervention militaire au Mali, préconisant plutôt une solution politique négociée. Une solution que la diplomatie algérienne considère toujours comme possible. Néanmoins entre la France et l’Algérie des points de convergence peuvent être trouvés notamment s’agissant de la lutte contre l’AQMI et les groupes terroristes activant dans le Sahel. Fabius compte en tout cas, selon le Quai d’Orsay, aborder la situation dans le Sahel avec ses interlocuteurs algériens. Le ministre français des AE s’entretiendra, outre son homologue algérien, avec le chef de l’Etat qui le recevra en audience. Le porte-parole du Quai d’orsay, M. Valéro a affirmé vendredi que « cette visite marque l’importance que nous attribuons aux relations entre la France et l’Algérie, relations exceptionnelles par leur profondeur et leur intensité. » Mais outre e langage diplomatique, Paris n’a pas manqué de manifester son dépit à la suite de la non invitation de la France à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance.
Hamid guerni
