Visite du wali à El Barki: Il y a avait de la mise en scène dans l’air

Visite du wali à El Barki: Il y a avait de la mise en scène dans l’air
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Une grande fébrilité régnait hier au quartier Fellaoucene (ex-El Barki), où le wali avait effectué une visite d’inspection à la faveur de laquelle il s’est enquis de l’avancement des travaux des chantiers implantés dans cette partie de la ville d’Oran.

Néanmoins, ce branle-bas de combat qui a vu une grande mobilisation d’ouvriers disciplinés, mettant du cœur à l’ouvrage comme ils ne l’ont jamais fait auparavant, n’était que factice, car dès que le cortège avait quitté les lieux, les chantiers inspectés par le premier responsable de l’exécutif de wilaya sont retombés dans la léthargie.



Sur l’un des sites censé avoir été lancé depuis belle lurette, l’on a même vu des ouvriers procédant dans ce qui semblait relever d’une véritable mise en scène, à prendre les mesures de l’assiette devant accueillir un grand projet immobilier dont l’annonce a été faite en grande pompe il y a quelques mois, dans la foulée d’une visite d’inspection effectuée par le wali au niveau de cette même zone d’habitation de la capitale de l’Ouest.

Même les Chinois se sont mis de la partie

Sur le même site, un des citoyens qui a remarqué ce remue-ménage, a relevé que même des travailleurs de l’entreprise chinoise ayant décroché le marché de réalisation d’un grand projet immobilier piloté par l’Office public de gestion et de promotion immobilière (OPGI), implanté tout juste à la sortie de Fellaoucène, connus pourtant pour leur discipline au travail, se sont mis de la partie en présentant au wali un simulacre de projet.

Les ouvriers de l’entreprise chinoise ont en effet eux aussi fait semblant de travailler en voyant le wali débarquer dans leur site, a affirmé notre source qui a ajouté, non sans ironie que, «à force de côtoyer nos concitoyens depuis au moins deux décennies, les travailleurs de ce pays asiatique ont manifestement fini par adopter les vices des travailleurs algériens».

Dans cet ordre d’idées, il convient juste de souligner que les chantiers ont été subitement vidés de leur personnel dès que la délégation officielle avait quitté les lieux. Le wali qui a annoncé en marge de sa visite que «près de 6.000 logements seront distribués à travers la wilaya d’Oran avant la fin de l’année en cours», prendra-t-il les mesures nécessaires pour mettre fin à ce genre de comportement, d’une part et donner un sérieux coup de fouet à ces chantiers appelés à conférer un visage plus avenant à ce quartier populaire dont les habitants se sont toujours sentis marginalisés, d’autre part.

En tout état de cause, le premier responsable de l’exécutif de wilaya qui avait habitué les Oranais (voir notre édition d’hier), par des décisions courageuses, comme il l’avait fait notamment à l’encontre de l’entreprise en charge de l’aménagement de l’esplanade de Sidi M’hamed, est appelé encore une fois à sévir pour au moins redynamiser sérieusement le chantier ciblant l’aménagement du CW 33. Cette opération, somme toute banale, engagée depuis près de trois années, ne semble pas connaître le bout du tunnel, au moment où des projets autrement plus consistants ont démarré et ont été réceptionnés.

A ce propos, nous avons appris à l’heure où nous mettons sous presse, que l’entrepreneur chargé de l’installation des candélabres dont l’entame avait été effectuée il y a de cela plusieurs semaines, s’est enfin attelé à placer les boîtiers porte ampoules, alors que cette opération devait être effectuée il y a plusieurs semaines. (voir photo). Par ailleurs, cet entrepreneur qui peine à livrer son projet, n’a toujours pas daigné colmater les nombreux cratères apparus çà et là le long de ce tronçon routier qui semble accumuler à lui seul les tares et les lacunes effroyables d’une gestion désastreuse d’une ville comme Oran qui dispose, paradoxalement, de moyens humains, matériels et financiers à même de lui permettre de réaliser en des temps records des projets grandioses.

B.Salim