«Bienvenue au Président Bouteflika, l’homme de la paix, de la réconciliation et de l’espoir », tel est l’immense slogan affiché tout au début de l’avenue Akid Lotfi, que le Président de la République a foulée de bout en bout hier, pendant une vingtaine de minutes durant lesquelles il a pu s’imprégner de l’accueil inégalé dont il a bénéficié de la part de la population tlemcénienne.
Arrivé à douze heures tapantes, après avoir inauguré la nouvelle aérogare de l’aéroport Messali El-Hadj de Zenata, Abdelaziz Bouteflika, qui avait été accueilli par l’ancien Président Ahmed Ben Bella et la famille du défunt Messali Hadj, a enflammé l’ambiance déjà festive de la ville en s’offrant un bain de foule mémorable où jeunes et moins jeunes ont scandé son nom sous le bruit assourdissant du baroud et des youyous des femmes.
« On l’a attendu toute la matinée, mais ce n’est pas en vain, puisqu’il nous a accordé toute son attention », a affirmé ce jeune expert comptable de Béni Saf qui a accompagné son père. « Quand il a su que le Président allait venir, il a insisté pour que je l’emmène, c’est quand même grâce à lui que j’ai bénéficié d’un crédit de l’ANSEJ qui m’a permis de m’installer à mon compte après trois années de chômage. » Mais incontestablement ce sont les femmes qui ont été les plus enthousiastes, celles là mêmes qui, pour la plupart, ont vu leurs projets se réaliser grâce aux crédits spécifiques et qui leur ont permis d’avoir une activité alors qu’elles étaient au foyer. « On a aménagé notre garage en atelier de confection ce qui me permet maintenant d’avoir non seulement un salaire, mais également de recruter trois voisines », explique Hamida qui vit dans la ville nouvelle de Mansourah.
« Ce qui était impossible il y a quelque temps est aujourd’hui à notre portée à toutes, grâce à Bouteflika, comment ne pas venir le voir… », a-t-elle crié, sous les applaudissements de ses amies et voisines venues en force. Entretemps le Président avait parcouru à pied la principale rue de la ville dans une ambiance de liesse, colorée davantage par des salves de baroud et de chants folkloriques des différentes régions.
Des citoyens souhaitant voir le Président de près, se bousculaient pour lui serrer la main. Souriant, le Chef de l’Etat répondait par des gestes ou allait saluer les citoyens, visiblement très heureux de l’approcher. Ces scènes de liesse et de fête ont été immortalisées par une multitude de photographes de presse qui tentaient, eux aussi, de se frayer un chemin dans une foule très compacte, alors que les ministres qui accompagnaient le Président essayaient de se maintenir face à la foule en délire scandant « El Aziz ya El Aziz » et « yahia Bouteflika ». Et c’est au vu de cette symbiose entre un peuple et son Président que l’observateur peut se rendre compte que le Chef de l’Etat jouit d’une popularité incroyable qui fait que sa présence provoque à chaque fois des raz-de-marées populaires, surtout dans les régions de l’Algérie profonde où les habitants constatent de visu les développements et autres mutations que connaît le pays ces dernières années. Les dernières mesures prises en faveur des jeunes, surtout l’accès aux crédits et l’exemption du service national à ceux qui ont plus de 30 ans, ont été les principales raisons invoquées par les Tlemcéniens pour expliquer l’énorme engouement que provoque Abdelaziz Bouteflika à chacun de ses déplacements. « On sait que lui au moins, il aime réellement son pays et son peuple et on ne voit vraiment pas quelqu’un d’autre que lui », affirme Hadja Zahia qui a travaillé toute sa vie au lycée docteur Benzerdjeb et dont le fils diplômé, vient de trouver un poste d’ingénieur dans une entreprise de travaux publics. « Avant, il fallait avoir du piston pour travailler, maintenant c’est le diplôme qui parle, vous vous rendez compte ! »
En tout état de cause, les Tlemcéniens sont aujourd’hui fiers de ce que leur ville est devenue : Une autoroute arrive jusqu’à eux, un hôtel cinq étoiles, des sites culturels et historiques réhabilités, une université de 32.000 étudiants, une faculté de médecine, un département de pharmacie, deux stations de dessalement, la prospection de la nappe souterraine de Chott El Gherbi avec 26 forages qui ont permis de réduire le déficit en eau de la région steppique de la wilaya, une cour de justice, une ville nouvelle à Boudjelida… et bien sûr, le complexe de Lalla Setti qui offre toutes les commodités de détente et de loisirs.
Et c’est avec son sourire légendaire et à regret que le Président quittera la foule après être arrivé au bout du boulevard. En effet, celui-ci devait rejoindre le plateau de Lalla Setti où il a inauguré l’hôtel La Renaissance (label Mariott), avant de présider la cérémonie d’ouverture des festivités marquant la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique ».
Amel Zemouri
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Plusieurs projets inaugurés
Au cours de sa visite de travail et d’inspection qui a commencé hier, le Président de la république M. Abdelaziz Bouteflika a eu à inaugurer une série d’ouvrages réalisés ces derniers mois.
Des inaugurations qui devraient s’achever aujourd’hui. En effet, après avoir commencé hier par l’hôtel « Renaissance »édifié sous le label mondial, « Marriott », M. Abdelaziz Bouteflika a présidé le lancement de la manifestation de « Tlemcen, capitale de la culture islamique », dont la cérémonie d’ouverture a été marquée par un spectacle grandiose sous un chapiteau dressé sur les hauteurs de Tlemcen.
Une manifestation qui a vu la présence de plusieurs invités de marque des pays membres de l’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture (ISESCO) et hors ISESCO et quelque 80 ambassadeurs accrédités à Alger.
Pour revenir à l’hôtel Renaissance, cette infrastructure touristique qui constitue un chef-d’œuvre du genre réalisée en 16 mois sur le site de Lalla Setti, par un investissement algérien à 100%, permettra de combler le déficit que connaît cette wilaya en matière d’infrastructures hôtelières, et de relancer la dynamique du tourisme à Tlemcen devenue capitale de la culture islamique pour une durée d’une année.
Cet hôtel, qui s’étend sur une superficie globale estimée à environ 9 hectares, dispose d’une capacité de 500 lits répartis sur 204 chambres, dont 180 ordinaires, alors que le reste est réparti sur les différents types tels que des suites de haut standing. Des explications techniques ont été données au Président de la République concernant cette infrastructure qui dispose d’un centre des congrès, une salle de fêtes, trois restaurants de luxe, ainsi qu’un centre de remise en forme, une piscine et des courts de tennis.
Pour ce qui concerne l’extension de l’aérogare Messali Hadj, implantée dans la commune de Zenata à 25 km de Tlemcen, ce projet, dont les travaux de réalisation ont été lancés en août 2008, pour une autorisation de programme globale de 1,672 milliard de dinars, s’inscrit dans le cadre de l’extension des capacités d’accueil de cette infrastructure aéroportuaire. Réalisée dans les délais contractuels de 32 mois par diverses entreprises, l’aérogare, conçue sur deux niveaux, épouse le style architectural arabo-musulman. Couvrant une superficie totale de 10.745 m2, la nouvelle infrastructure contribuera à l’amélioration de la qualité de service au profit des voyageurs.
Sa mise en service permettra de doubler le nombre de voyageurs de passage à Tlemcen qui est actuellement d’environ 100.000 passagers/an.
La partie aménagement extérieur de ce projet a été respecté selon son concepteur, enfin, la journée d’aujourd’hui va être dédiée à l’inauguration de plusieurs infrastructures à caractère socioculturel et économique.
Par ailleurs, d’autres projets relevant des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Enseignement supérieur et des Affaires religieuses ont été inaugurés hier après-midi par les ministres des secteurs concernés.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a inauguré le nouveau siège de la daïra de Mansourah, alors que le ministre de la Justice s’est rendu à la nouvelle cour de Justice de Tlemcen.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a procédé lui, à l’inauguration de plusieurs infrastructures relevant de son secteur et le ministre des Affaires religieuses s’est enquis de l’état d’avancement des travaux de rénovation de la grande mosquée de Tlemcen.
Amel Zemouri
