“Une opération de recrutement de 3 000 enseignants d’université sera, bientôt, lancée par le ministère de l’Enseignement qui enregistre une évolution dans l’encadrement”, a indiqué jeudi Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors de sa visite jeudi à l’université Saâd-Dahleb et d’El-Affroun à Blida.
Le ministre a précisé que même si son département vise à généraliser le recrutement des diplômés de doctorat, il préfère d’abord des diplômés du mastère. “Nous allons renforcer l’encadrement pédagogique des universités du pays par le recrutement de 3 000 enseignants qui renforceront ceux existants afin d’encadrer les 1,5 million d’étudiants. Cela dit, nous allons vers un ratio d’un enseignant pour 22 étudiants. Un taux appréciable qui est proche de la norme universelle (un enseignant pour 20 étudiants”, a précisé le ministre qui avoue que l’année universitaire 2015/2016 sera exceptionnelle pour l’université par le nombre de nouveaux étudiants qu’elle s’apprête à accueillir dès la rentrée.
Ils sont, en effet, plus de 143 000 bacheliers supplémentaires à avoir décroché le bac. Rien qu’à l’université Saâd-Dahleb de Blida, on enregistre près de 10 000 nouveaux étudiants et 7 500 autres à l’université d’Ali-Lounici d’El-Affroun. Cela, sans compter les 3 500 étudiant inscrits au mastère.
“Le gouvernement, conscient de cette exception, a pris les devants et a construit de nouvelles structures universitaires qui sont à même d’absorber ce surplus de nouveaux étudiants”, a assuré le ministre lors de sa visite à Blida.
Il affirme que toutes les conditions sont réunies pour accueillir les nouveaux étudiants et leur permettre de terminer rapidement leurs inscriptions dans la filière choisie et de déposer leurs dossiers pour la bourse, l’hébergement, la restauration et le transport sans subir aucune pression. Le recteur de l’université Ali-Lounici d’El-Afroun, le Pr Saïd Boumaïza, nous a confirmé que ses services ont procédé à l’authentification des identités des 7 500 nouveaux étudiants, “le triple de ce qu’accueille notre université en temps normal”, a-t-il précisé.
Avec l’arrivée de ces nouveaux étudiants, l’université Ali-Lounici comptera l’année prochaine plus de 30 000 étudiants. Notons, enfin, que l’université Saâd-Dahleb accuse un déficit accru en matière d’enseignants en architecture, mathématiques et en informatique.