Visite du ministre de l’énergie à la société opératrice du système électrique (OS), filiale du groupe Sonelgaz

Visite du ministre de l’énergie à la société opératrice du système électrique (OS), filiale du groupe Sonelgaz
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« La raffinerie d’Alger sera achevée dans les temps, avec des sous-traitants »

« Une réunion d’urgence de l’OPEP n’est pas à écarter », a indiqué M. Salah Khebri.

Le ministre de l’Énergie, Salah Khebri, n’exclut pas la tenue d’une réunion d’urgence des membres de l’OPEP et n’écarte pas l’éventualité de revoir à la baisse, le niveau de production de pétrole de l’organisation. M. Khebri a indiqué que « des négociations entre les pays membres sont en cours », notamment après la rechute des prix du pétrole, puisque le baril est passé désormais sous la barre des 49 dollars. Une baisse qui s’explique, selon lui, par « la surabondance de l’offre, la diminution de la demande en Chine et l’accord de régulation du nucléaire iranien qui a affecté le marché ».

« Des discussions sont en cours pour prendre des décisions avec l’OPEP », a-t-il précisé, tout en supputant sur l’aboutissement d’une solution. « On n’a pas une baguette magique pour remettre les choses dans leur contexte. Cela demande une décision collective qui doit être prise et partagée entre 12 pays membres », a-t-il déclaré lors de sa visite de travail et d’inspection à la société opératrice du système électrique (OS), filiale du groupe Sonelgaz, en relevant toutefois que par conséquent la décision « met du temps » à venir.

Pour ce qui est de l’annonce faite par le secrétaire général de l’OPEP qui stipule que « l’organisation ne fera pas de révision des prix de pétrole », le ministre a précisé, que « le secrétaire général de l’OPEP ne représente pas l’organisation » et que la conférence ministérielle « peut prendre des décisions qui sont autres que les vœux du secrétaire général »

Sonatrach devance Technip dans le recours à l’arbitrage international

Par ailleurs, et pour ce qui est du cas de la raffinerie de Sidi Arcine, la résiliation du contrat conclu entre Sonatrach et le groupe français Technip, portant sur la réhabilitation et l’extension de la raffinerie d’Alger, et qui a entraîné un recours à l’arbitrage international, sur la demande de la compagnie française « n’est pas juste » en raison du fait que le recours a été déjà présenté par la compagnie pétrolière algérienne « Sonatrach », confirme le ministre, en niant l’information rapportée par la presse nationale selon laquelle la résiliation du contrat avec Technip s’est soldée par le recours à l’arbitrage international. « Sonatrach a précédé Technip et elle a déposé en premier le recours à l’arbitrage international. « Nous étions les premiers à solliciter un arbitrage international », a déclaré le ministre, en ajoutant « c’est un différend commercial qui doit se régler entre les deux entreprises.

Il a toutefois fait savoir que la compagnie Sonatrach est en train de voir le moyen de relancer le projet en dehors de Technip, en soulignant que « des discussions sont en cours pour la relance du projet ».

Pour précision, l’origine de la mésentente entre la Sonatrach et le groupe Technip est lié au non-respect des clauses du contrat, notamment en ce qui concerne les délais de réalisation et le coût du projet. Le projet clé en main a été d’une durée de 38 mois et d’un montant forfaitaire d’environ 67,9 milliards de dinars. 52 mois sont passés et le français n’a toujours pas achevé les travaux. Pis encore, il demande une enveloppe financière supplémentaire, ce qui a contraint Sonatrach à résilier le contrat signé en 2010.

Une fois les travaux de la raffinerie d’Alger achevés, celle-ci verra sa capacité de production en gasoil passer de 737.000 tonnes à 1,18 million de tonnes la capacité de l’essence super a doublé, avec une augmentation conséquente des capacités de stockage des carburants. La raffinerie a traité 2,8 millions de tonnes d’hydrocarbures en 2014. Cette importante usine emploie quelque 720 salariés, dont 59% en maîtrise.

La demande en électricité a augmentée de 14% par rapport à 2014

Par ailleurs, et pour ce qui est de l’alimentation en électricité, notamment les perturbations enregistrées dans la distribution, le ministre a affirmé qu’il n’y a pas de « délestage » et que cela est tout à fait « normal, dans les cas de forte canicule, que connaît Alger et toutes les wilayas du pays. Dans la mesure où le groupe Sonelgaz « a pris toutes les dispositions et a fait un grand effort » pour assurer une bonne gestion de cette période estivale et que les capacités existantes couvrent la puissance maximale. Néanmoins, la cause de ces perturbations est due, selon M. Khebri, à la « forte » utilisation des climatiseurs qui demandent la consommation de plus de 3.000 MW.

« Les oppositions qui sont faites retardent la mise en place des projets qui viennent renforcer les capacités en termes d’offre, et par conséquent crée des problèmes d’offres, accompagné du peu de réserve pour satisfaire la demande », explique le ministre.

Pour ce qui est de la possibilité d’augmenter les prix de l’électricité, le premier responsable du secteur a rassuré que cela n’est pas « envisageable » pour le moment et qu’il n’y a pas eu de hausse de prix depuis 2005. « L’Etat fait de gros efforts pour couvrir les besoins qui sont en augmentation constante d’année en année », a-t-il martelé en ajoutant que « la demande en électricité a augmenté de 14% par apport à 2014 ».

S’agissant d’éventuelles conséquences sur la production de gasoil, le ministre a affirmé que des mesures ont été prises afin de poursuivre les travaux. En effet, le groupe Sonatrach essaie de reprendre les choses en mains, en se mettant d’accord avec les sous-traitants du partenaire français afin de terminer les travaux à temps.

Il y a lieu de souligner que lors de sa visite d’inspection à l’Opérateur système (OS) électrique, dont les locaux sont à Gué de Constantine, M. Khebri a reçu des explications sur le fonctionnement du centre national de conduite du système électrique.

Kafia Ait Allouache