Une autre escale pour le général major, commandant de la Gendarmerie nationale, Ahmed Bousteilla, dans le sud-ouest algérien, dans le cadre du renforcement des frontières algériennes au lendemain des menaces qui viennent du Nord-Mali et de la montée de trafic de drogue du côté du Sud-ouest, une zone vaste séparant l’Algérie du Maroc.
Après le périple de trois jours aux frontières sud-est du pays, Bousteilla s’est rendu, depuis hier, aux frontières sud-ouest et à l’ouest du pays. Mission : mettre en place une ceinture sécuritaire solide pouvant mettre l’Algérie à l’abri des dangers qui guettent le Sahel. La conjoncture sécuritaire et les défis potentiels sont des raisons suffisantes et urgentes à la fois ayant poussé le premier commandant de la Gendarmerie nationale d’agir très rapidement, en renforçant la ceinture sécuritaire du pays. En procédant à l’installation de nouveaux chefs, l’inauguration de nouvelles brigades
«numériques» et l’instauration d’un dispositif sécuritaire capable de mieux gérer les pires scénarios aux frontières, le général Bousteilla, confirme l’urgence de passer à la sécurisation de nos frontières. L’homme fort à la Gendarmerie nationale continue ses périples «désertiques» dans les frontières algériennes. En visite de trois jours dans plusieurs wilayas de sud-ouest et ouest du pays, le général Bousteilla a été accompagné d’une forte délégation, notamment des cadres de la Gendarmerie nationale, tout en passant au peigne fin ses troupes, installées aux frontières. Ici, le général major de la Gendarmerie nationale a installé le nouveau chef du 3e Commandement régional de la Gendarmerie nationale de Béchar, le colonel Djamel Abdelsselam Zghida qui sera appelé à gérer la sécurité des frontières avec son bataillon. Pour rappel, c’est le troisième nouveau chef installé en quelques jours au niveau des frontières algériennes. Après l’installation du nouveau chef du 3e CRGN, le patron de la Gendarmerie nationale s’est réuni avec des hauts cadres. Une réunion importante dans la mesure où le général major a ordonné des instructions fermes à ses troupes consistant surtout en la sécurisation des frontières devant les menaces grandissantes dans la région, entre autres, terroristes et trafiquants de drogue. Deux fléaux du crime organisé qui ciblent, de plus en plus, le territoire algérien, sous forme d’attentats terroristes et trafic de cannabis. Sur ce point- là, Bousteilla s’est montré ferme et exigeant à la fois, devant les cadres de la Gendarmerie nationale. Le général major veut des résultats concrets. Le démantèlement des réseaux de trafic de drogue et les cellules terroristes, voilà ce que Bousteilla espère voir de ses troupes.
Poursuivant sa visite, le premier responsable de la Gendarmerie nationale s’est rendu au chevet des garde-frontières (GGF). Sur une longueur de plus de 700 km de frontières, Ahmed Bousteilla a inspecté le dispositif sécuritaire mobilisé par le 3e CRGN qui vise à sécuriser le territoire national des fléaux du mal menaçant la sécurité et la stabilité de l’Algérie. Bousteilla a examiné les unités des GGF, Des SSI et des brigades territoriales, dont plusieurs milliers d’hommes sont mobilisés sur ce vaste espace des frontières sud-ouest du pays.
Par ailleurs, le 3e CRGN de Béchar se dotera dans les prochains mois d’un nouveau Centre des opérations régional. Une infrastructure qualifiée de très importante, d’autant qu’elle va permettre aux gendarmes de mieux contrôler les frontières sud-ouest du pays. L’afflux massif des immigrants clandestins, les tentatives d’acheminement de la drogue et d’armes et, surtout, les tentatives d’infiltration des terroristes, sont autant de raisons ayant poussé le commandement de la Gendarmerie nationale à revoir sa stratégie à Béchar.
Une région amplement prise par l’assaut de la criminalité organisée. Pour rappel, durant les neuf derniers mois, le 3e CRGN a bénéficié de 5 nouvelles brigades, alors que 3 autres sont en construction, dont la réception est prévue pour la fin de l’année en cours.
Sofiane Abi