Le secteur de la santé, de la recherche et de la formation en sciences médicales est en phase de connaître un bond qualitatif avec la réalisation du pôle de biotechnologie au niveau de la cité Sidi-Abdellah et la mise en place d’un partenariat entre l’Algérie et la Faculté de médecine de Harvard (USA).
Le doyen de cette prestigieuse université fondée en 1782 Chin Waiman William est depuis hier à Alger, en visite de deux jours. Lors de la première journée de sa visite, M.Chin Waiman William a été reçu à Djenane El Mithak par le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière Dr. Djamel Ould Abbés. Une rencontre qui a regroupé l’ensemble des responsables des institutions sanitaires et des directeurs centraux du ministère. Cette visite comme l’a souligné le ministre de la santé fait suite à son séjour aux Etats-Unis du 18 au 21 juin dernier où il a rencontré les premiers responsables de plusieurs firmes pharmaceutiques de Washington et de Boston, de l’Institut de médecine de Harvard, de l’Institut de cancérologie Dana Farber (Boston) et de l’Institut de la recherche médicale NIH (Maryland) et ce après avoir pris part au Salon mondial de la biotechnologie dans la capitale du Massachusetts. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre des préparatifs du lancement du pôle biotechnologique de Sidi-Abdallah (Alger) qui sera l’un des plus importants projets de partenariat scellé entre l’Algérie et les Etats-Unis. Selon M. Djamel Ould Abbès, l’entrée en activité de ce projet est prévue pour 2013 tandis que l’année 2020 devrait enregistrer la sortie des premières molécules, c’est-à-dire les molécules développées par les laboratoires qui, après les essais cliniques, pourraient devenir des médicaments. Lors de son intervention, le ministre s’est félicité des compétences et des moyens, dont nous disposons, mais « nous voulons sortir de la précarité, d’avoir un management. Nous visons un partenariat d’excellence », dira-t-il. M. Djamel Ould Abbès a confirmé à son hôte que l’Algérie a acquis 74 000 nouveaux équipements pour doter les 11 CHU. Mais la formation continue et l’ouverture de la nouvelle faculté de médecine d’Alger est de mettre en place 10 000 places pédagogiques pour des étudiants encadrés par 1 550 enseignants. De son côté, le doyen de la faculté de Harvard, Chin Waiman William, a présenté l’ensemble des programmes de formation dispensés dans cette institution. Tout en assurant de la disponibilité de son administration pour le transfert de la technologie et l’accompagnement dans la formation. Le haut comité algéro-américain de pilotage du projet Algérie 2020 continue de travailler, afin d’élaborer des programmes de coopération et de partenariat avec les célèbres instituts de santé en général et de médecine en particulier. Au cours de cette rencontre, les formateurs et les intervenants dans le domaine de la biotechnologie ont exposé les modalités de la formation et les attentes d’un tel partenariat. Mehdi Bourouba de l’USTHB a évoqué le processus d’instruction des recherches adopté dans cette université. Fatma-Zohra Ghamassi a, quant à elle, présenté le projet de production de vaccin par génie génétique à l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
Souhila Habib