« Il faut que les algériens comprennent qu’on n’est plus à l’époque du monopole. Le commerce est libre et ce n’est pas l’Etat qui fixe les prix.
Ces prix sont déterminés en fonction de l’offre et de la demande à l’exception des produits essentiels dont les prix sont administrés. Comme la demande pour certains produits a augmenté au début du mois de ramadhan».
C’est en ces termes que le ministre du Commerce, Amara Benyounès en visite, aujourd’hui, avec le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelouahab Nouri à Oran, a expliqué les perturbations qu’a connues le marché aux premiers jours du mois de Ramadhan.
L’inflation du marché, tel que rapporté par certaine presse n’est que rumeurs, selon le ministre arguant que la situation est redevenue normale, il y a plus de dix jours avec une régression continue des prix des fruits et légumes sur le territoire national. Plus rassurant, M. Amara Benyounès parle de « disponibilité, qualité et prix raisonnables » qui caractérisent actuellement le marché qui reste dépendant de l’offre et la demande. Malgré ces assurances, le consommateur continue à se plaindre de la flambée des prix de certains produits et s’interroge toujours sur le rôle de l’Etat dans la régulation du marché.
Le ministre a écarté toute possibilité de création d’entreprise publique de distribution qui prendra en charge la distribution des produits de consommation. « Le commerce et libre et la question de création de ce genre d’entreprise n’est plus d’actualité », a souligné M. Amara Benyounès qui a annoncé, par contre, le projet de création de 1.000 marchés de proximité à l’échelle nationale dont 230 ont déjà été réalisés.
Sur le problème de grande distribution, le ministre a réitéré son souhait pour la création de grands marchés de gros et d’hypermarchés pour pouvoir organiser la distribution. « Toutes les économies modernes sont organisées en grande distribution. Nous manquons encore de marchés de gros à l’échelle nationale. Tant que nous n’avons pas d’hypermarchés, il y’aura toujours des tensions sur certains produits », a indiqué le ministre.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture et du développement rural a exprimé sa satisfaction des projets qu’il a visité dans la matinée à Oran à l’exemple du marché de gros de Karma, la Sarl Nutrimag de production d’aliments de volaille, la sarl Gobal food de transformation de la viande, la ferme d’élevage de vache « Mahmoud et Associé ». « Ce sont des réalisations qui représentent le noyau de l’industrie de transformation en Algérie. Sur ce plan, la wilaya d’Oran a fait un grand pas qui mérite tous les encouragements », déclaré M. Nouri.
Il a estimé que « le marché de gros des fruits et légumes de Karma est considéré comme un modèle pour les autres marchés qu’on voudrait réaliser pour ainsi mettre fin aux marchés anarchiques ». Le marché de Karma s’étale sur une superficie de 18 ha, comportant 120 locaux avec mezzanines et 90 locaux sans mezzanines plus 20 chambres froides. Ce marché a enregistré un flux de marchandises durant ce premier semestre de 41.830 tonnes dont 28.984 tonnes de légumes et 12.846 tonnes de fruits.
Loubna Zahaf