Plusieurs accords de nature à renforcer la coopération économique entre les deux pays ont été conclus, selon la délégation algérienne.
D’une pierre, deux coups. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui participe aujourd’hui au Sommet de la Ligue arabe à Doha, tente de «fructifier» son déplacement. Plusieurs accords de nature à renforcer la coopération économique entre les deux pays sont au menu de cette visite. Il s’agit, notamment de l’accord portant réalisation d’un complexe sidérurgique à Bellara, dans la wilaya de Jijel.
L’investissement va coûter deux milliards de dollars dans une première phase et permettra de produire deux millions de tonnes d’acier par an à partir de 2017. Selon les termes du contrat signé par les partenaires de ce projet, regroupés en société mixte, la production va s’élever progressivement à cinq millions de tonnes. Détenu à 51% par l’entreprise Sider et le Fonds national de l’investissement (FNI) et à 49% par Qatar International, un joint-venture entre Qatar Steel et Qatar Mining sera réalisé.
Le futur complexe de Bellara devrait générer quelque 2000 emplois. D’autres projets sont également prévus dans le domaine de l’énergie. Alger et Doha confirment leur intention de créer des projets de partenariat durables et des sociétés mixtes dans plusieurs filières, dont le transport maritime de gaz, la production d’engrais et produits chimiques et pétrochimiques. Trois accords ont été également signés entre les deux pays.
L’un porte sur l’acquisition de deux méthaniers de transport de GNL d’une capacité de 117.000 m3 chacun avec un coût global de 450 millions de dollars. En novembre dernier, lors de la tenue de la commission mixte algéro-qatarie, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait déclaré que «nous discutons (aussi) de possibilités de partenariat dans le transport maritime des hydrocarbures». «Nous sommes en train de voir s’il y a possibilité de travailler ensemble», avait-il précisé.
En vertu de cet accord, l’Algérie exploitera le premier méthanier pour une durée de vingt ans. Le second navire fait encore l’objet de concertation entre les deux parties.
Grands pays gaziers, l’Algérie et le Qatar veulent aussi asseoir un partenariat dans la pétrochimie. C’est dans cet objectif commun que le second accord signé dans ce domaine concerne la réalisation de deux usines d’engrais, la première pour la fabrication d’acide phosphorique à Oued Kebrit (Souk Ahras), la seconde à Hadjar Essed pour la production d’ammonium.
Le projet algéro-qatari de Oued Kebrit, dans la wilaya de Souk Ahras porte sur la réalisation d’un complexe d’engrais phosphatés et azotés. Les usines dont le coût de réalisation s’élève à 3,5 milliards de dollars fourniront dès leur entrée en service (prévue en 2017) plus de 1 200 emplois directs.
Le troisième et dernier accord porte sur la réalisation d’une unité d’ammoniaque pour la production d’acide nitrique, de nitrate d’ammonium et d’engrais azoté d’un coût global de deux milliards de dollars. L’accord a été signé par la filiale Asmidal (pour l’Algérie) et le groupe norvégien, Yara.