Après le secteur automobile, la France souhaite un projet de partenariat avec l’Algérie dans l’industrie aéronautique.
La France qui tient à rester le premier partenaire économique de l’Algérie, compte saisir les opportunités commerciales et d’investissement qu’offre le programme quinquennal d’investissements publics 2015-2019 algérien. Elle souhaite à travers des projets de partenariat dynamiser la coopération bilatérale avec l’Algérie et tenter de surcroit relancer son économie qui a sombré dans une profonde crise depuis 2010.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, effectuera demain lundi une visite à Oran pour y participer à l’inauguration de l’usine Renault et coprésider avec le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, le deuxième comité mixte économique franco-algérien. Une occasion pour les deux ministres pour poser les jalons d’éventuels partenariats et investissements dans des secteurs auparavant non convoités à l’instar de celui de l’industrie aéronautique.
Dans un entretien à l’AFP, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a évoqué plusieurs sujets de coopération économique qui devront être au centre des discussions avec les autorités algériennes lors de son séjour en Algérie. Il a cité dans ce sens un projet avec Airbus. « Il existe d’autres projets importants que nous examinons. Je serai accompagné notamment du PDG d’Airbus Hélicoptères. Nous allons voir si une coopération peut être envisagée dans ce domaine. Je le souhaite », a affirmé le chef de la diplomatie française. « Nous réfléchissons activement aussi à des coopérations dans les domaines de l’énergie, du logement, de la formation, du tourisme, de l’urbanisme et des transports. Les autorités algériennes ont défini un plan de développement ambitieux et nous nous inscrivons dans ce cadre », a ajouté le ministre.
Sur un autre sujet, Fabius a rendu hommage à l’Algérie pour son rôle dans le dialogue intermalien et dans le règlement de la crise libyenne. « La coordination au Sahel fonctionne bien. Pour la Libye, l’Algérie mène un travail de facilitation utile afin de compléter la médiation des Nations unies », dira-t-il avant d’ajouter en ce qui concerne le Mali : « la démarche des Algériens est précieuse. Nous souhaitons que les choses progressent d’une façon décisive au mois de novembre ».
Interrogé sur l’enquête menée sur l’assassinat des moines français de Tibehirine en 1996, toujours non élucidée, le ministre a rejeté l’idée qu’Alger bloquerait la recherche de preuves par les juges français. « Ce qui m’est indiqué, c’est que les institutions judiciaires françaises sont satisfaites de la coopération (avec la justice algérienne). Le juge Marc Trévidic a pu se rendre à deux reprises en Algérie et nous comptons sur les autorités pour que la coopération se poursuive de façon satisfaisante », a souligné le chef de la diplomatie française.
Le juge Marc Trévidic, faut-il le rappeler, a accusé les autorités algériennes d’avoir refusé le rapatriement des prélèvements réalisés sur les dépouilles des religieux assassinés. « La procédure doit respecter le droit algérien comme le droit français », a fait valoir Laurent Fabius à ce sujet. « La façon dont les choses se sont déroulées sur place a été jugée satisfaisante par nos autorités judiciaires. Ce qui compte c’est qu’on puisse établir la vérité », a-t-il ajouté.
H.M