Le ministre français des Affaires étrangères dénonce une « atteinte à la liberté de la presse » et insiste sur « la nécessité de trouver des solutions ».
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a déploré dimanche une « atteinte à la liberté de la presse » après le refus d’Alger d’octroyer des visas à deux journalistes français pour couvrir la visite officielle du Premier ministre Manuel Valls. « C’est toujours pour nous un drame de voir que des atteintes peuvent être portées à la liberté de la presse », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse à son arrivée à Hiroshima (Japon) pour participer au G7 des Affaires étrangères.
« Cela a été rappelé par le Premier ministre », qui a exprimé ses « profonds regrets » concernant la décision algérienne. « En même temps, il est important aussi d’échanger avec l’Algérie avec laquelle nous avons un accord de grande qualité et qu’il faut développer », a tempéré le chef de la diplomatie française. « Il y a parfois des divergences, là il y en a, mais il y a aussi la nécessité de trouver des solutions. »
Manuel Valls a entamé samedi une visite officielle en Algérie, marquée par un boycottage de médias français protestant contre le refus d’Alger d’accréditer des journalistes du quotidien Le Monde et de la chaîne Canal+ en raison, notamment, de leur couverture des Panama Papers. La France cherche à poursuivre l’embellie que connaissent ses relations avec son ex-colonie depuis 2012. Dimanche, des accords économiques doivent être signés, concernant entre autres l’ouverture d’une usine automobile PSA à Oran et l’extension d’une usine ferroviaire d’Alstom.