Visas : pour un député français, l’Algérie est un champ d’expériences

Visas : pour un député français, l’Algérie est un champ d’expériences

Le député français, M’jid El Guerrab, a affirmé que la politique des visas adoptée par la France, est particulièrement sévère avec l’Algérie. Le député a expliqué cela par le fait que l’Algérie est devenue le premier champ d’expérience de la France, concernant une nouvelle politique de visas, relative à l’expulsion des harragas.

Dans un entretien accordé au journal arabophone El Chourouk, M’jid El Guerrab avait évoqué plusieurs points sensibles, relatifs à l’émigration des Algériens vers la France, et à la politique des visas de cette derniére. Le député avait soutenu qu’il ne reste pour la France qu’un seul moyen, pour se débarrasser des migrants illégaux qui se trouvent sur son territoire. Celui d’exercer une pression sur les pays africains, via la politique du non-octroi des visas d’entrée.

Pour le député français, l’Algérie est sévèrement touchée par cette nouvelle politique de l’Élysée. En effet, le nombre des visas pour la France octroyés pour les Algériens a drastiquement baissé durant les trois dernières années, ce qui veut dire, selon El Guerrab, que Paris, qui n’est pas arrivé à un accord avec Alger, en ce qui concerne le dossier des Harragas, a décidé de sanctionner les citoyens Algériens.

C’est dans ce sillage que le député de la neuvième circonscription des Français à l’étranger, avait déclaré pour El Chourouk que “j’ai un profond sentiment que la France a fait de l’Algérie le premier champ d’expériences de sa nouvelle politique” (Octroi de visa contre expulsion des Harragas).

Le député avait expliqué également que la politique de la France est, par ailleurs, injustifiable, même en prenant en considération les explications de paris, concernant le refus des autorités Algériennes de délivrer les licences consulaires qui permettent l’expulsion des Harragas.

Une politique injuste, selon le député

Pour le député des Français de l’étranger, M’jid El Guerrab, plusieurs Algériens se sont retrouvés pendant la crise sanitaire bloqués, loin de leurs proches et de leurs familles en France, en raison de la politique Française du non-octroi des visas pour les Algériens.

El Guerrab précise pourtant que “La France et l’Algérie sont intimement liées par deux siècles d’histoire commune”, et que ces pressions relatives aux visas, exercées par la France, devraient être tournées vers les gouvernements des pays Africains, et non vers de simples citoyens.

Les députés M’jid El Guerrab et Sira Sylla ont mis au point, en janvier dernier, un rapport qui déplore la baisse considérable qui a été constatée dans le nombre des visas octroyés aux Algériens. Le rapport en question précise que le nombre des visas court séjours octroyés aux algériens est passé de 412 000 en 2017 à 274 000 en 2019, soit un taux de refus qui avoisine les 45% en 2019, tandis que le taux de refus mondial pour la même année est de 16%.