Visas : l’Algérie toujours dans le viseur de la France

Visas : l’Algérie toujours dans le viseur de la France

La crise politique entre Alger et Paris est toujours d’actualité. C’est un des sujets les plus traités par les médias français notamment les chaines d’information à l’instar de CNEWS. Rappelons tout d’abord que les tensions tendues entre les deux pays sont non seulement dues aux propos d’Emmanuel Macron, mais aussi à sa décision de réduire drastiquement l’octroi de visas aux algériens.

« On met cette menace à exécution (…) C’est une décision drastique, inédite », avait déclaré Gabriel Attal le 28 septembre dernier. Un mois après, le même responsable revient sur le même sujet avec de nouvelles déclarations.

Invité sur le plateau de la chaine de télévision CNEWS, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal a affirmé hier, 5 novembre que « la France « va maintenir la pression » particulièrement sur l’Algérie et le Maroc afin de « les pousser à coopérer dans l’opération d’expulsion des migrants clandestins »

Attal dénonce l’immobilisme d’Alger et Rabat

Contrairement à la Tunisie qui a délivré des laissez-passer consulaires, l’Algérie et le Maroc ne réagissent toujours pas. En effet, des centaines de Tunisiens ont été expulsés grâce à la coopération de leur pays, a fait savoir Gabriel Attal.

Ce dernier a tenu à exposer plus de détails sur la question relative à l’expulsion des migrants clandestins, et ce, entre 2018 et 2019. Selon l’intervenant, « la France a voté en 2018 une loi pour être plus efficace pour reconduire à la frontière les personnes qui n’ont pas vocation à rester sur notre sol ».

De ce fait, « les expulsions des étrangers en situation irrégulière ont augmenté de 20% entre 2018 et 2019 ». Cependant, ce taux a stagné depuis la crise sanitaire qui a freiné « toutes les politiques migratoires, les sorties, mais aussi beaucoup d’entrées », explique Gabriel Attal avant d’ajouter que cette situation concerne « tous les voisins européens ».

Le porte-parole de l’Elysée dénonce ensuite l’immobilisme de l’Algérie et du Maroc qui subiraient plus de pressions de la part de la France, s’ils ne se montrent pas coopératifs et ne délivrent pas des laissez-passer consulaires.

« Cela fait un mois qu’on a annoncé cette mesure. Il y a des discussions et un travail qui se poursuit et je peux vous dire que dans les prochains jours, il y aura des échanges entre mes collègues, notamment entre Gérald Darmanin et ses homologues. Le Premier ministre va également échanger avec ses homologues et on souhaite que ça avance sur ce dossier-là », conclut le responsable francais.