L’Algérie veut garder les privilèges contenus dans les accords signés avec la France en 1968 en matière de visas, a déclaré le Secrétaire d’Etat chargé de la Communauté algérienne établie à l’étranger, Halim Benatallah, dans des entretiens parus dimanche à Alger.
Les « accords de 1968 confèrent une préférence aux Algériens du point de vue de la circulation, de l’emploi… Notre souhait est de pouvoir conserver cette préférence », a-t-il déclaré au quotidien francophone L’Expression.
La France, a-t-il indiqué à L’Expression, « estime que la nouvelle législation française pourrait être plus avantageuse que l’accord bilatéral de 1968 sur certains points ». Halom Benatallah souhaite qu’après examen de ces dispositions il y ait « une situation de préférence à conserver ». Au quotidien El Khabar, en langue arabe, il a affirmé que « l’Algérie ne fera jamais des concessions sur les accords de 1968 ».
Halim Benatallah a également répondu à une demande française de réciprocité pour les visas octroyés aux Français en Algérie. « La question ne se pose même pas. Pour la simple raison que les accords de 1968 portent sur la communauté algérienne en France et non pas le contraire ».
Selon le haut responsable algérien, le nombre de visas délivrés aux Français est « infiniment plus important » que celui délivré par Paris aux Algériens et Alger satisfait 95% des demandes.