Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdallah Ghoulamallah, a répondu hier à l’archevêque d’Alger qui a accusé les autorités algériennes d’avoir limité l’octroi de visas aux auxiliaires des églises
Ghoulamallah a affirmé, hier au forum d’El Moudjahid, qu’un nombre important de visas a été octroyé non seulement aux prêtres et à tous ceux qui exercent dans les églises, mais aussi à leur parents. «Vous n’avez qu’à demander aux services du ministère des Affaires étrangères pour constater la véracité de mes propos».
Ghoulamallah a expliqué que l’archevêque d’Alger a commencé par faire pression sur les autorités algériennes par ses déclarations après que le ministère algérien des Affaires étrangères eut demandé à des ressortissants étrangers de l’Amérique latine de quitter l’Algérie à l’expiration du délai de leur séjour.
Il poursuit : «L’archevêque d’Alger a voulu faire pression pour les maintenir sur place, mais le ministère des Affaires étrangères a ordonné leur départ de notre pays à l’expiration du délai de leur séjour». Tout en affirmant la souveraineté de l’Etat, Abdallah Goulamallah affirmé que le ministère des Affaires étrangères n’est pas du tout tenu de présenter des justifications sur cette question.
«Dans notre pays, c’est bien l’Etat algérien qui décide et non pas l’archevêque d’Alger». Revenant sur la question des visas, le ministre des Affaires religieuses a affirmé que les consulats algériens respectent de bout en bout les procédures de l’octroi des visas, du dépôt de la demande de visa à la fin, que ce soit pour les hommes d’affaires, les touristes ou les hommes de culte.
Et d’ajouter que c’est le contraire du cas des «Algériens réclamant un visa, qui doivent subir toutes les formes d’humiliations, à commencer par les files d’attente aux portes d’entrée de certains consulats étrangers».
Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses a été interpellé sur plusieurs questions par des journalistes lors de la conférence-débat qu’il a animée. Il a été interrogé sur sa position et sur la position des autorités algériennes concernant la parution du dernier roman de Mohamed Benchico «Le mensonge de Dieu».
Ghoulamallah, sans entrer dans les détails, a seulement précisé que «les plumes qui ne respectent pas les 99% de musulmans algériens ne seront pas respectées». En ce qui concerne la grande mosquée d’Alger, le ministre a souligné que l’entreprise sélectionnée pour la mise en oeuvre du projet sera connue vers la fin du mois d’août. «Trois entreprises ont soumissionné pour la mise en exécution du projet.
Des commissions techniques étudient les offres et les résultats seront connus avant la fin du mois sacré», a-t-il indiqué. Pour ce qui est du poste de «mufti de la République», Ghoulamallah a précisé que ce n’était pas un projet mais une idée, voire une proposition.
«C’est au président de la République de décider si la création de ce poste est nécessaire ou pas», s’est-il contenté de dire. Enfin, Ghoulamallah est venu transmettre, à travers cette conférence-débat, un message sur Zakat El-Fitr, dont la collecte est prévue dès aujourd’hui au niveau des mosquées.
Le ministre des Affaires religieuses a affirmé que l’octroi de Zakat El-fitr aux mosquées est en faveur des pauvres qui devront être signalés. Ghoullamallah a précisé que les pauvres qui seront désignés à l’imam de la mosquée peuvent bénéficier d’une Zakat allant de 2.000 à 10.000 dinars au lieu de 400 à 600 dinars. «La Zakat qui sera collectée à la mosquée sera regroupée et partagée selon le nombre de pauvres signalés dans les mosquées».
M. Aziza