L’ambassade des États-Unis à Alger a annoncé ce vendredi de nouvelles mesures concernant les demandes de visas non-immigrants de type F, M et J, destinés respectivement aux étudiants, stagiaires et visiteurs académiques.
Dans un communiqué officiel, la représentation diplomatique américaine a précisé qu’elle considère l’émission de ce type de visa comme une décision relevant de la sécurité nationale. Ainsi, pour renforcer les contrôles d’identité et d’éligibilité des candidats, elle invite désormais les demandeurs à modifier les paramètres de confidentialité de leurs comptes sur les réseaux sociaux, afin de les rendre accessibles au public.
Cette recommandation vise à faciliter les procédures de vérification effectuées par les autorités consulaires, conformément à la législation en vigueur aux États-Unis. À ce titre, l’ambassade rappelle qu’elle soumet toute demande de visa à un examen minutieux, et qu’elle prend désormais en compte la transparence numérique comme critère supplémentaire dans l’analyse des profils.
Ces nouvelles directives s’inscrivent dans le cadre d’un durcissement progressif de la politique migratoire américaine, qui privilégie l’évaluation sécuritaire des candidats, même dans le cadre de mobilités étudiantes ou académiques.
Pourquoi les États-Unis restent une destination prisée pour les Algériens ?
Chaque année, plusieurs centaines d’Algériens choisissent les États-Unis pour poursuivre leurs études, effectuer des recherches ou participer à des programmes d’échange. Selon les données officielles de l’Open Doors Report (publié par l’Institute of International Education), plus de 600 étudiants algériens étaient inscrits dans des universités américaines en 2023-2024, un chiffre en légère hausse par rapport aux années précédentes.
Par ailleurs, l’Ambassade des États-Unis à Alger soutient régulièrement des programmes comme :
Fulbright : plus de 300 Algériens en ont bénéficié depuis sa création.
SUSI (Study of the U.S. Institutes) : des dizaines de jeunes universitaires et étudiants y participent chaque année.
TechWomen & TechGirls : programmes destinés aux femmes dans les domaines technologiques.
American English Access Program : qui a touché plus de 2 000 lycéens algériens depuis son lancement.
Le rêve américain : un but pour la jeunesse
Chaque année, des milliers de jeunes Algériens tournent leur regard vers l’autre rive de l’Atlantique. En 2023, ce sont plus de 8 000 visas non-immigrants qui ont été délivrés par les services consulaires américains à des ressortissants algériens. Une part significative de ces visas concerne les étudiants, chercheurs et visiteurs académiques. Ce chiffre témoigne d’un engouement constant pour les États-Unis, malgré la complexité des démarches.
Parmi les facteurs les plus déterminants, figure la qualité de l’enseignement supérieur américain. Le classement QS 2025 place huit universités américaines dans le top 10 mondial, une performance inégalée. Les institutions telles que Harvard, MIT ou Stanford font rêver plus d’un étudiant algérien, attirés par des programmes de pointe, une pédagogie innovante et des infrastructures de niveau international.
Le dynamisme du campus américain attire également les jeunes Algériens au-delà des bancs d’université. Les possibilités de stages, de projets de recherche et d’emploi sur le campus permettent aux étudiants d’acquérir une première expérience professionnelle valorisante. À cela s’ajoute une diversité culturelle exceptionnelle, qui favorise l’ouverture d’esprit et le développement personnel.
Pour de nombreux jeunes Algériens, étudier aux États-Unis est bien plus qu’une aventure universitaire. C’est un investissement sur le long terme, une passerelle vers des carrières internationales et un moyen de contribuer, plus tard, au développement de leur pays d’origine. Si les démarches restent exigeantes, le rêve américain semble plus vivant que jamais auprès de cette jeunesse algérienne ambitieuse et tournée vers le monde.