Visa Schengen : ce que l’ambassadeur de l’UE veut que les Algériens sachent

Visa Schengen : ce que l’ambassadeur de l’UE veut que les Algériens sachent
L’ambassadeur de l’UE en Algérie fait le point sur les visas Schengen, les procédures en vigueur et les limites de l’intervention européenne dans leur délivrance.

Lors d’un entretien avec El Moudjahid, l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, en l’occurrence Diego Mellado Pascua, est revenu sur les enjeux du visa Schengen pour les ressortissants algériens. 

Il a rappelé que ce sésame permet de circuler librement dans les 29 pays de l’espace Schengen pour des séjours de courte durée (jusqu’à 90 jours), qu’il s’agisse de tourisme, d’affaires ou de motifs familiaux, sous réserve du respect des conditions d’attribution.

L’ambassadeur a rappelé un point crucial : l’UE ne décide pas de l’octroi de visas. Ce pouvoir appartient exclusivement aux États membres qui, tout en suivant les règles communes de Schengen, appliquent leurs propres politiques migratoires. Chaque demande est donc arbitrée au niveau national, sans l’intervention directe de Bruxelles.

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La mobilité au sein des relations Algérie – Europe

Abordant la mobilité au sein des relations algéro-européennes, Diego Mellado Pascua a évoqué le Pacte pour la Méditerranée, une initiative destinée à fluidifier les échanges régionaux. Toutefois, il a tempéré ces perspectives en rappelant que la délivrance des visas demeure régie par les normes Schengen et la souveraineté des États.

Par ailleurs, l’ambassadeur a insisté sur le fait que chaque dossier est soumis à l’arbitrage des consulats nationaux, dont les décisions sont souvent dictées par des impératifs sécuritaires et des contextes géopolitiques propres à chaque pays.

« Ce n’est donc pas l’UE qui décide en ce qui concerne les demandes individuelles. On ne vient pas chez moi pour me demander si telle ou telle personne peut voyager ou obtenir un visa« , explique le diplomate.

Faciliter la mobilité des étudiants algériens et européens

La mobilité étudiante doit être un échange à double sens, selon l’ambassadeur de l’UE. Tout en encourageant un accès facilité aux universités européennes pour les jeunes Algériens, il a rappelé l’importance de permettre aux étudiants européens de venir étudier en Algérie. Pour Diego Mellado Pascua, cette réciprocité est la clé d’un partenariat académique et culturel réussi entre les deux rives de la Méditerranée.

« En ce qui concerne la migration, et cela fait partie du pacte, on doit arriver à des accords pour l’ensemble des pays pour qu’il y ait une mobilité des cerveaux. Ce ne sera pas une fuite des cerveaux. Il faut éviter cela aussi, car ce n’est bon ni pour les Européens ni pour les pays du Sud. Il faut qu’il y ait des catégories de personnes — des étudiants, par exemple — auxquelles on pourrait faciliter la mobilité, mais il faut que les facilitations se fassent dans les deux sens parce que des étudiants européens viennent ici, en Algérie », rappelle l’ambassadeur de l’UE en Algérie.

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