Visa pour la France : le SOS du frère de la victime de la fusillade de Paris

Visa pour la France : le SOS du frère de la victime de la fusillade de Paris

L’une des victimes de la fusillade perpétrée au 16e arrondissement parisien le 12 avril dernier s’est avérée être une étudiante algérienne. Depuis, la victime est livrée à elle-même, loin de sa famille. Le désarroi est donc partagé par l’étudiante se trouvant sans assistance en France et sa famille qui ne pouvait pas la rejoindre, faute de visa.

En effet, le frère de la victime, qui voulait rejoindre sa sœur, dont les séquelles physiques et psychologiques laissées par ses blessures s’aggravent jusqu’à présent, s’est retrouvé face à un refus catégorique des autorités françaises pour un visa vers la France. Contacté par nos soins pour plus amples éclaircissements concernant son affaire, Ramdane Ziri, le frère de l’étudiante, nous a affirmé que sa demande de visa a été rejetée pour le motif « qu’il peut quitter le territoire national sans retour ».

Pour ce qui est des séquelles qu’a laissées la blessure sur sa sœur lors de la dangereuse fusillade du 12 avril dernier, notre interlocuteur précise qu’elle « a des difficultés psychologiques allant jusqu’à des troubles et des pertes de mémoire ». La victime souffre également de problèmes liés à sa mobilité physique. « Elle est même paralysée », a ajouté Ramdane Ziri.

« Ma sœur se retrouve actuellement en fauteuil roulant au niveau d’un centre de rééducation. Même les médecins chargés de son suivi médical ignorent pour combien de temps cela devra durer », a ajouté le frère. L’état psychologique de l’étudiante est de plus en plus déplorable, vu qu’elle s’est retrouvée gravement blessée et livrée à elle-même loin de sa famille.

D’où, justement la demande de Ramdane Ziri, dument formulée auprès de la représentation consulaire française en Algérie, dans l’espoir d’obtenir un visa pour se rendre au chevet sa sœur et lui fournir ainsi l’assistance psychologique et morale dont elle a tant besoin.

« J’ai des certificats médicaux attestant la nécessité de ma présence au chevet de ma sœur »

« J’ai tous les documents médicaux qui précisent la nécessité de ma présence, en tant que son frère, à ses côtés pour un soutien moral », affirme notre interlocuteur, précisant qu’il a joint ces certificats médicaux au dossier de demande de visa, dans lequel il a précisé qu’il s’agit d’une victime de la fusillade de 12 avril dernier à Paris.

Face au refus de son visa, l’intéressé a affirmé qu’il a déposé un recours auprès du tribunal administratif de Nantes il y a une semaine de cela. Dans l’attente d’une réponse, le frère de la victime de la fusillade a réitéré son appel pour une prise en charge urgente de son cas, afin de se rendre au chevet de sa sœur avant que sa situation ne se détériore encore plus.

Par ailleurs, Ramdane Ziri affirme qu’un visa a été accordé à sa mère. Or, vu qu’elle souffre de plusieurs maladies, cette dernière n’est pas en mesure de se déplacer en France pour rejoindre sa fille, encore moins pour parvenir à prendre en charge sa fille hospitalisée.

Se disant étonné et outré par refus qu’il a obtenu pour sa demande de visa, notre interlocuteur a réitéré son appel de détresse pour mettre fin au désarroi dans lequel se trouve toute sa famille, mais aussi pour fournir l’assistance nécessaire pour sa sœur.

Propos recueillis par Massin Amrouni