L’OMS a déclaré lundi à Genève que l’épidémie du virus Zika, soupçonné de causer des malformations congénitales, constituait « une urgence de santé publique de portée mondiale ».
Le virus Zika est une « urgence de santé publique de portée mondiale » à décrété l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’issue d’une réunion exceptionnelle de son comité d’urgence, convoqué lundi 1er février.
L’OMS a jugé qu’un lien entre ce virus et une hausse exceptionnelle en Amérique du Sud de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits, était « fortement suspecté ». L’organisation a en conséquence décrété que cette situation était « une urgence de santé publique de portée mondiale ».
La réunion d’urgence, un événement rare qui souligne l’inquiétude de l’institution, s’est déroulée sous la forme d’une conférence téléphonique entre de hauts responsables de l’OMS, des représentants des pays affectés, et des experts.
La semaine dernière, déjà, l’OMS avait prévenu que le virus, qui se transmet par une piqûre demoustique tigre de genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus, se propageait « de manière explosive » dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016.
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Explosion des microcéphalies infantiles
Le Brésil, pays le plus touché par le Zika, a sonné l’alarme en octobre, lors de l’apparition d’un nombre inhabituellement élevé dans le nord-est de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et cerveau anormalement petits. Depuis, 270 cas confirmés de microcéphalie et 3 448 cas suspects ont été enregistrés, contre 147 en 2014.
La Colombie, le Salvador, l’Équateur, le Brésil, la Jamaïque et Porto Rico ont d’ores et déjà recommandé aux femmes d’éviter toute grossesse tant que l’épidémie de Zika n’est pas sous contrôle. En Europe et en Amérique du Nord, des dizaines de cas d’infection par le Zika ont été signalés parmi les personnes revenant de vacances ou de voyages d’affaires dans les pays touchés.
Il n’existe actuellement aucun traitement, et selon l’OMS, la mise au point d’un vaccin devrait prendre plus d’un an.