Virée estivale sur le littoral oranais : Un feston de belles plages de sable fin

Virée estivale sur le littoral oranais : Un feston de belles plages de sable fin

Tout le monde en Algérie, ou presque, n’ignore pas que le littoral oranais est traversé par de nombreux établissement hôteliers de haut standing et de très belles plages de sable fin : la référence qui revient presqu’aussitôt dans les esprits est bien évidemment la Corniche de Ain el Turck. Avec, pour fleuron, l’incontournable complexe touristique Les Andalouses, ses bungalows, son hôtel et ses restaurants… Et cela n’est pas sans raison.

e complexe vient en effet de bénéficier d’une vaste opération de rénovation qui a consisté en la restauration, l’aménagement et l’embellissement de ses différentes structures (hôtel, bungalows, restaurants, espaces animation, etc. Ce qui, du coup, le replace en excellente position parmi les établissements hôteliers les plus en vue du littoral oranais (Lire encadré intitulé « Sur les plages d’Oranie »).



Mais il n’y a pas que le complexe touristique Les Andalouses sur ce littoral, car très vite en partant de la ville d’Oran vers l’ouest, et en contournant la baie de Mers el Kébir (*), on a presque à portée de main d’autres plages (et hôtels y attenant) tout aussi fréquentées et appréciées telles Corales, Bomo, Etoile, El Mordjane, New Beach, Eden, pour ne citer que celles-là. Et, encore plus à l’ouest, Bousfer, Madagh, Bou Zedjar, comme pour signifier que le littoral oranais fait tout de même, dans sa longueur, 74 km.

Pour avoir un meilleur aperçu, rien de tel que d’aller voir de plus près, d’est en ouest en l’occurrence, quelques plages parmi les plus cotées de ce littoral. A tout seigneur, tout honneur, commençons par la Corniche de Ain el Turck, destination préférée des Oranais et des touristes de passage dans la région. Se situant à 10 km de la ville d’Oran et longue d’au moins une vingtaine de kilomètres, cette Corniche, comme on le sait désormais, possède les superbes plages citées plus haut. Il y a également un large choix d’hôtels avec des tarifs variés, relativement abordables, mais c’est selon chaque établissement.

L’incontournable complexe touristique Les Andalouses

Il faut juste retenir qu’au 25e km de cette Corniche a été initialement édifié ce fameux complexe touristique qui demeure plus que jamais très séduisant : Les Andalouses. Excellente plage ici, l’une des rares plages propres à l’échelle de tout le littoral oranais, voire algérien ! Et cela grâce au professionnalisme des responsables en charge de cet établissement balnéaire. Plage abritée à l’ouest par le cap Lindlès. Ruines romaines et autres vestiges. Son nom, Les Andalouses,  indique bien d’où il est tiré. C’est en effet à cet endroit que débarquèrent les réfugiés qui fuyaient la péninsule ibérique après la « Reconquista » espagnole.

Le site est si vaste que des extensions considérables ont été entreprises ainsi qu’un profond lifting du complexe et cela, nonobstant l’érection de multiples hôtels et autres constructions privées qui, côte à côte, jalonnent depuis peu le littoral tout en rivalisant, il faut bien l’admettre, sur tous les plans : présentation, accueil, services, animation, etc. Ce qu’en revanche on oublie souvent de mentionner dans les guides sur le littoral oranais, c’est cette fameuse île plane qui, à 7 km au large des plages les Andalouses et visible par temps clair, n’est pas si plane que ça. Preuve en est et contrairement à ce qu’on pourrait en penser, son relief est plutôt tourmenté. Le diamètre de cette île est de 200 à 300 m et sa hauteur de 18 m. Elle possède quelque végétation et un très grand nombre d’éperviers y vivent. Un phare y a été construit. Les Grecs qui l’ont occupée en leur temps l’ont nommée « Planète nèsos » (l’île de la terreur), que les Romains ont traduit par « Erroris insula ». Cette île est entourée d’un grand nombre de petits rochers.

Toujours dans le prolongement ouest du complexe touristique Les Andalouses, sur la route en corniche de Beni Saf, on ne se lassera pas d’admirer, entre le cap Sigale (alias cap Blanc) et le cap Figalo, les plages Madagh et Bou Zedjar, ainsi que les Iles Habibas non loin de la plage Madagh.

Les plages Madagh 1 et 2, littéralement entourées par une forèt       

La première plage citée (Madagh) se trouve grosso modo à une trentaine de minutes de la ville d’Oran et à quelques encablures de Bou Zedjar à l’ouest. Cette plage est réellement paradisiaque. Elle bénéficie d’un cadre idyllique, car elle est littéralement entourée par une forêt. Confortablement installé sur une chaise longue, on aura tout le loisir d’une superbe vue à l’horizon, avec notamment les îles Habibas en toile de fond… (Lire sur la réserve naturelle des îles Habibas). La deuxième plage quant à elle (Bou Zedjar) se situe non loin de la ville d’El-Amria. Elle est considérée par les familles nombreuses comme une plage familiale. Le site est idéal pour une journée à passer en famille à la mer.

Mais Oran possède aussi, vers l’est, sa côte dite sauvage, même si celle-ci  a un peu perdu de cette réputation : en fait c’est surtout la falaise de Kristel, 20 km au nord-est en direction de la pointe de l’Aiguille. Là, un petit massif abrupt, le djebel Kaar (490 m), ménage sur une dizaine de km des sites de maquis et de roches à pic sur la mer. Excursions possibles au djebel Kristel. Quant au village du même nom et son minuscule port de pêche, ils sont incrustés dans un défaut de la montagne.

Toujours dans le rapport à la mer, il faut savoir que la ville d’Oran est surtout connue par son saint patron, Sidi Mohammed Ibn Omar el-Houari, qui est considéré comme le plus illustre propagateur du soufisme au Maghreb. Mohammed Ibn Omar el-Houari naquit en 751/1350-1351 à proximité du petit village de Kelmitou, situé à 20 km de Mostaganem. Il appartenait, comme son nom l’indique, à la tribu des Houara. Son père, qui était un notable de la tribu, lui donna pour précepteur un homme instruit et vertueux, Sidi Ali Ibn Aïssa.

De nombreux miracles sont attribués à ce saint patron d’Oran. La légende rapporte que lorsque Sidi Mohammed El-Houari venait au bord de la mer, les petits poissons ne fuyaient pas au bruit de ses pas ; ils continuaient leurs jeux en sa présence. Et, quand le saint entrait dans la mer, les gros poissons voraces, ceux qui, même pour l’homme, sont un danger, accouraient près de lui et, oubliant leur férocité, prenaient leurs ébats en sa présence… Sidi el-Houari mourut à Oran en l’an 843 de l’Hégire (1439) à l’âge de 92 ans, après une existence toute vouée à Dieu.

Kamel Bouslama