Si le prix de la bonbonne d’huile de 5 litres a été revu à la baisse et stabilisé à hauteur de 600 DA, ce n’est pas le cas pour le sucre. En plus de sa rareté, le prix du sucre affiché hier au niveau de quelques commerces est de 120 DA le kilogramme.
Les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour baisser les prix du sucre et de l’huile n’ont pas été appliquées rapidement sur le prix de ces deux produits incontournables pour les ménages algériens. Ainsi, si le prix de la bonbonne d’huile de 5 litre a été revu à la baisse et stabilisé à hauteur de 600 DA, ce n’est pas le cas pour le sucre
. En plus de sa rareté, le prix du sucre affiché hier au niveau de quelques commerces est de 120 DA le kilogramme. En effet, le sucre est quasiment introuvable dans la plupart des commerces et autres grandes surfaces de la capitale. Hier, le marché de Clauzel, en plein centre d’Alger, a été pris d’assaut. Dans les rayons des commerces de détail, l’espace réservé au sucre est quasiment vide. Pas de sucre. «Mon stock de sucre a été épuisé il y a trois jours. Depuis, mon magasin n’a pas été approvisionné en cette matière», a affirmé un commerçant. Interrogé sur les raisons de cette pénurie, notre interlocuteur affirme que le prix du sucre n’a pas baissé chez les grossistes. «Lundi, le prix de gros d’un kilogramme de sucre était fixé à 95 DA. J’en acheté et j’ai été obligé de le revendre au même prix au risque de provoquer la colère des clients», atteste-t-il. Juste à coté, un autre marchand affirme qu’il est confronté aussi au même problème. «Je n’ai pas renouvelé mon stock. Les grossistes maintiennent toujours le prix appliqué auparavant. Je préfère dire à mes clients qu’il n’y a pas de sucre que de leur dire qu’il fait 140 DA le kilo», a indiqué ce commerçant. Le gérant d’une supérette située à la rue Khalifa Boukhalfa, assure également que la disponibilité du sucre dépend du prix appliqué par les grossistes. «Ce matin, (hier, ndlr) le sucre se vendait à 95 DA chez les grossistes
. J’attends toujours qu’ils baissent les prix pour commander une nouvelle quantité», dira-t-il. Dans une autre supérette, le sucre est disponible dans les rayons, mais à quel prix ? 120 DA le kilo, soit le prix qui a embrasé le pays à travers les émeutes qui ont éclaté le week-end dernier. «Je n’ai pas encore baissé le prix du sucre. Le sucre exposé ici relève de l’ancien stock. Je n’ai pas acheté cette matière depuis l’annonce par le gouvernement des nouvelles mesures», justifie-t-il. «Je maintiens ce prix jusqu’à épuisement de mon ancien stock», enchaîne-t-il. Dans ce magasin et dans d’autres supérettes, le bidon d’huile de cinq litres, de qualité moyenne, a baissé à 600 DA alors qu’il était à 780 DA la semaine précédente. La plupart des commerçants interrogés à ce sujet affirment que le prix de la bonbonne d’huile baissera jusqu’à 550 DA, d’ici la semaine prochaine. Idem pour le sucre, dont le prix se stabilisera à hauteur de 90 DA le kilo, au fur à mesure que les commerçants s’approvisionneront en nouveaux stocks. A rappeler que le gouvernement, à l’issue d’un Conseil interministériel, avait décidé une exonération temporaire de 23% des charges en faveur des importateurs et producteurs d’huile et de sucre, suite aux violentes émeutes qui ont secoué le pays quatre jours durant. Une décision qui tarde à se traduire sur le terrain, surtout pour le sucre.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait affirmé pour sa part «que la situation se normalisera à la fin de cette semaine». Le ministre avait annoncé également que le prix du kilogramme du sucre «était dorénavant fixé à 90 dinars». Quant au prix du bidon de cinq litres d’huile, il est fixé à 600 DA, contre 1 000 DA la semaine écoulée.
Par Hocine L.