Un accrochage entre des gardes frontières algériens et des islamistes armés a eu lieu, lundi, près de la frontière avec le Mali, aux abords de la localité de Tinzaouten.
Quatre islamistes armés et un soldat auraient été tués par les forces de sécurité algériennes. L’accrochage a eu lieu dans un contexte tendu, celui du nord du Mali. Cet affrontement armé aurait eu lieu à Kadouni, près de Tinzaouten, ville algérienne non loin de la frontière. Ce que l’on sait, c’est qu’une patrouille des gardes-frontières a tenté d’intercepter des hommes armés circulant à bord de deux véhicules tout-terrain. Selon la presse algérienne, les islamistes tentaient d’acheminer des armes vers les maquis islamistes algériens. On ne sait pas s’il y a des prisonniers : le bilan annoncé est de quatre islamistes et d’un soldat tués. Impossible de savoir non plus qui sont précisément ces hommes armés. On parle de trafiquants, de jihadistes.
Il est rare qu’il y ait des accrochages au sol dans cette zone avec l’armée algérienne. En général, il s’agit plutôt de poursuites, voire d’interventions de l’aviation algérienne. Cela a été le cas notamment à la frontière libyenne pour stopper des convois. Depuis la guerre en Libye, l’Algérie a renforcé ses contrôles et multiplié le nombre de garde-frontières, ce que savent forcément les hommes qui circulent dans la zone.
De l’autre côté de la frontière, au nord du Mali, la situation est toujours tendue à Tessalit. Des renforts de l’armée malienne seraient proches de la ville. Les rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) disent toujours encercler cette localité. Mais ce qui se passe sur place, comme dans d’autres villes du nord du Mali actuellement, est toujours difficile à vérifier de source indépendante.
Avec RFI