La France par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a condamné les violences «inacceptables et meurtrières» survenues le 17 mai lors de la visite du Premier ministre malien à Kidal.
Dans un communiqué reçu aujourd’hui lundi à notre rédaction, le quai d’Orsay estime que «rien ne saurait justifier de tels actes alors que tous les efforts doivent tendre au dialogue et à la réconciliation, conformément aux décisions du conseil de sécurité des Nations unies».
Et d’ajouter qu’il est «essentiel» que toute la lumière soit faite sur les «crimes commis» à l’encontre des civils et des représentants du gouvernement malien et que les responsables soient identifiés et traduits devant la justice. Le département de Laurent Fabius exige par ailleurs des groupes armés en activité au nord du Mali de libérer «immédiatement et sans condition les personnes détenues comme otages et restituent le gouvernorat de Kidal».
Le communiqué souligne en outre que les forces françaises présentes au Mali ont «apporté leur aide à la mission des Nations unies (MINUSMA) pour sécuriser le déplacement du Premier ministre malien». Les forces française présente sur place, demeurent «engagées dans le combat contre les groupes armés terroristes» au Nord du Mali, précise encore le quai d’Orsay. Pour le MAE français, des résultats «très significatifs» ont été obtenus ces dernières semaines sur le terrain.

Signalons au passage que Laurent Fabius effectuera la semaine prochaine une visite officielle en Algérie pour évoquer précisément l’évolution de la situation au nord du Mali. Il marchera sur les traces de son collègue de la défense, Jean Yves Le Drian qui arrivera demain mardi à Alger. Il devra rencontrer le président de la république, le Premier ministre et le vice ministre de la défense, chef d’état major de l’armée. La situation au Mali sera le principal point au menu des discussions en plus de la Libye et d’autres questions d’intérêt commun.