Une rencontre a été organisée jeudi par la wilaya de Constantine, donnant lieu à un débat entre le wali, Hocine Ouadah, et des représentants de l’unité de voisinage (UV) n° 14 d’Ali-Mendjeli, dans un souci d’apaisement à la suite des violences vécues par ce quartier depuis plus de deux mois.
Cette rencontre, tenue à la maison de jeunes Azzedine-Medjoubi d’Ali-Mendjeli, qui a également réuni des représentants des services de sécurité, des élus locaux et plusieurs directeurs du conseil de l’exécutif, vise à « tenter, une dernière fois, de trouver une solution concertée et à l’amiable à ces problèmes de violence », a indiqué M. Ouadah.
Le chef de l’exécutif local a souligné que cette « rencontre de concertation » constitue « une ultime démarche de conciliation avant l’application de la loi dans toute sa rigueur ».
Le wali a également saisi cette occasion pour s’enquérir des préoccupations des habitants de cette unité de voisinage qui avaient récemment exprimé leur « ras le bol » et leur « inquiétude » devant les actes de violence entre bandes de jeunes rivales.
Appelant les résidents de cette cité à former des comités de quartiers pour résoudre pacifiquement les différends pouvant surgir du fait de cette « cohabitation difficile », M. Ouadah a affirmé qu’aucun effort ne sera ménagé par les pouvoirs publics en vue d’appuyer toute initiative allant dans le sens de l’apaisement.
Il a insisté sur « l’urgence » d’établir un climat de quiétude pour permettre la concrétisation des différents projets de développement décidés par l’Etat en faveur des habitants de la nouvelle ville Ali-Mendjeli.
Il a également averti qu’après cette rencontre, tout acte de vandalisme ciblant les structures publiques (écoles, polyclinique, bureaux de poste ou autres), ou des biens privés, seront « sanctionnés avec toute la rigueur de la loi ».
Estimant que « rien ne peut expliquer les actes de violences auxquels se sont adonnés des jeunes de ce quartier, issus des ex-bidonvilles des cités Fedj Errih et Oued El Had, notamment », M. Ouadah a appelé tout le monde à « tourner la page et à regarder vers un avenir prometteur ».
Le wali de Constantine a souligné avec fermeté que l’Algérie étant un pays de droit, « nul n’est au-dessus de la loi ».